Sept universités françaises refusent d’appliquer la hausse des frais d’inscription pour les étudiants hors-UE
Après Clermont-Auvergne, Lumière Lyon2 et Rennes2, quatre autres universités françaises ont annoncé leur intention de ne pas appliquer la hausse des frais d’inscription pour les étudiants hors-UE, décidée en novembre dernier par le gouvernement pour la rentrée scolaire 2019-2020, rapportent plusieurs médias français.
Les universités de Toulouse Jean-Jaurès, de Nanterre, d’Angers et d’Aix-Marseille ont annoncé, l’une après l’autre, qu’elles utiliseraient toutes les possibilités réglementaires existantes pour permettre aux étudiants extra-communautaires de bénéficier du maintien du régime tarifaire actuellement appliqué, indiquent les mêmes sources.
En vertu d’un décret datant de 2013, les universités françaises peuvent exonérer de frais leurs étudiants dans la limite de 10% des effectifs de leurs établissements.
La semaine dernière, l’université Rennes2 avait notamment justifié sa décision de ne pas appliquer la hausse des frais d’inscription par «l’absence d’une véritable concertation ministérielle avec l’ensemble de la communauté universitaire et d’une information stabilisée».
L’université Lumière Lyon2 avait estimé, quant à elle, que la décision du gouvernement «remet en cause le principe d’une université française ouverte à toutes et tous».
Le gouvernement français avait annoncé en novembre une augmentation des frais d’inscription pour les étudiants hors-UE, qui passeront de 170 à 2770 euros en licence, et de 243 à 3770 euros en master (le même montant en doctorat) pour à la rentrée 2019, tout en indiquant vouloir attirer davantage d’étudiants internationaux en améliorant la politique des visas et en offrant davantage de bourses, notamment à ceux venus du Maghreb et de l’Afrique francophone.