Touria Oulehri ou l’amour autrement

Aimer à en mourir, aimer jusqu’au meurtre. L’éternel lien entre l’amour et la mort constitue le socle de cette histoire.

Mais « Sois comme moi, ressemble-moi, renonce à ton identité, sinon je te tue ! » est le cri de guerre de tous les racistes, de tous les intolérants, de tous les égoïstes qui ne savent rien aimer d’autre qu’eux-mêmes et qui tourbillonnent, enfermés comme une guêpe ivre. Ils courent à leur perte entraînant dans leur sillage mortel des innocents. Jayla n’est rien de tout cela.

Ce roman nous fait entrer dans le monde secret de la création artistique car bien souvent créer c’est pénétrer l’univers de la folie. « J’ai peur de te perdre » est la frayeur primordiale de tout être amoureux, terrorisé à l’idée d’être séparé de ce qui constitue l’essence même de sa vie, mais c’est aussi ce que ressent l’écrivain une fois un roman fini, le peintre une toile achevée, tout artiste craignant de perdre son inspiration. Aimer c’est aller vers l’autre, se dépasser, accepter les aléas pour tenter de se connaître, tenter de vivre. Aime moi et je te tue est un coup de poing porté au flanc des convenances.

Touria Oulehri est professeur de littérature française. Elle est l’auteure de quatre autres romans : La Répudiée, La Chambre des nuits blanches, Les Conspirateurs sont parmi nous et Laisse mon corps te dire, ainsi que nombreux articles de critique littéraire.

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