Travail des enfants et droits de la femme : 13 conventions signées au Maroc
Le ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle a signé, mercredi à Rabat, des conventions de partenariat avec 13 associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants et pour la protection des droits de la femme au travail.
Signées par le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, et les responsables de ces associations, dont neuf s’activent dans la lutte contre le travail des enfants et cinq dans la protection des droits de la femme au travail, ces conventions visent à sensibiliser aux dangers du travail des enfants et à interdire leur travail dans des métiers dangereux, à arracher les enfants de moins de 15 ans au travail et à améliorer les conditions de travail des enfants âgés entre 15 et 18 ans.
En matière de protection des droits de la femme au travail, les deux parties s’engagent de contribuer à l’ancrage de la culture de l’égalité professionnelle dans l’entreprise, à organiser des compagnes de sensibilisation auprès des femmes travailleuses et leurs employeurs pour faciliter l’accès des femmes au marché du travail, à améliorer leurs conditions du travail et leur permettre de concilier vie personnelle et obligations professionnelles, en plus du renforcement des compétences de la femme au travail.
Les treize associations ont été sélectionnées sur la base de critères spécifiques fixées par une commission interministérielle instituée à cet effet, et après étude et évaluation des projets qu’elles ont présentés.
La signature de ces conventions s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère en vue de lutter contre le travail des enfants et agir pour la protection des droits des femmes au travail en conformité avec les législations nationales et les conventions internationales ratifiées par le Maroc.
A cette occasion, le ministre a relevé que la lutte contre le travail des enfants reste un défi de taille, en soulignant l’importance d’intensifier les efforts et de mobiliser les moyens nécessaires pour faire face à ce fléau à travers entre autres la promotion de partenariats en la matière avec les associations de la société civile.
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Yatim a en outre insisté sur la nécessaire consolidation de la culture de la parité dans les différents secteurs productifs en vue d’améliorer les conditions de travail des femmes et de garantir l’égalité au niveau du salaire, des indemnités et de formation.
Selon le ministre, la réalisation de ces objectifs nécessite l’engagement de l’ensemble des institutions étatiques, du secteur privé, et la société civile, pour relever le défi de l’égalité homme-femme au travail, non seulement sur les plans législatif et institutionnel mais surtout dans la pratique.
Soucieux d’accompagner la mise en œuvre de ces conventions, a-t-il poursuivi, le ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle va assurer le suivi de la mise en œuvre des différents projets et à l’élaboration de rapports sur leur état d’avancement, tout comme il veillera à ce que les acteurs de la société civile s’engagent en faveur des dispositions des accords signés.
Dans une déclaration à la MAP, la directrice du travail au ministère Salima Admi a indiqué que l’objectif premier consiste à sensibiliser aux droits de la femme au travail, à sensibiliser les employeurs à l’importance de l’égalité genre en entreprise et à renforcer les capacités de la femme dans le milieu professionnel.
Elle a fait observer qu’un budget de 3 millions de DH a été alloué à ce projet de partenariat, à raison de 2 millions pour les associations luttant contre le travail des enfants et un million pour celles actives dans le domaine de la protection des droits des femmes au travail.
Les associations signataires se sont de leur côté félicitées du soutien financier et technique que le ministère ne cesse d’apporter aux ONG, une assistance qui leur permettra de mener à bien leurs missions, tout en s’engageant en faveur des objectifs tracés dans le cadre des conventions conclues.