Les élucubrations anti-marocaines de Sellal

Abdelmalek Sellal photo« Voix de son maître », Abdelmalek Sellal , le fringant premier ministre de l’Algérie ne connaît décidément pas de répit , et sa hargne affichée et récurrente contre le Maroc n’en démord pas. En moins de vingt jours, le voilà qui trépigne de nouveau, en quête du bouc émissaire marocain qui se dissimule derrière les tragiques événements de Ghardaïa, prompt aux approximations. Au XXVème Sommet de l’Union africaine (UA), il s’en est violemment pris au Maroc, le décrivant comme un « pays colonial », un « occupant colonial » du Sahara…et de ce territoire marocain, il en fait le « dernier pays colonisé de la planète » !

Mais d’abord une précision que le premier ministre algérien feint d’occulter : l’opposition qui débouche sur des violences fratricides entre Mozabites et Châambas, les premiers dits berbères et les seconds arabes, ne date ni d’hier, ni d’aujourd’hui…Elle est au principe d’une grande confrontation quasi séculaire. Car, le conflit est au ressort de l’ahurissante disparité qui affecte la société du Mzab, recluse et fourvoyée. Peut-être M.Abdelmalek Sellal, tout à son machiavélisme de jeter l’opprobre sur le Maroc, à tout bout de champ, avec cette morgue et cette passion triste, devrait être plus averti et se poser simplement la question : comment le Maroc, et par quels moyens – matériel s’entend – peut-il être mêlé de près ou de loin à ces violences algéro-algériennes qui ne sont pas, on ne le dira jamais assez, ni les premières, ni à coup sûr les dernières ?

Il y a plus de quinze ans, avaient éclaté des affrontements analogues, aussi sanglants et violents ! Le gouvernement algérien avait été aussi surpris que désarmé, impassible même…Ces affrontements avaient pris une dimension ethnique aggravée qui ne laissa guère indifférent un chef d’Etat dont la perspicacité n’avait d’égale que sa prémonitoire volonté d’y réfléchir : le défunt Roi Hassan II. Il avait, tout de suite, pris la réelle mesure de cette « boîte de Pandore », et décidé de mettre en œuvre une vision du Maroc pluraliste, terre de cohabitation et de tolérance. Il inspira profondément la politique que suivra son successeur, le Roi Mohammed VI qui ira encore plus loin dans la réhabilitation de la langue berbère, jusqu’à l’inscrire dans la Constitution de juillet 2011…

Peut-être que M. Abdelmalek Sellal et ses thuriféraires devraient-ils une fois pour toutes se faire à cette idée que le Maroc ne « cherche pas la petite bête » à l’Algérie ? Voilà donc la réponse à cette tonitruante logomachie du premier ministre et de Yahiaoui ! Pour un peu, on la croirait comme parole d’Evangile. M.Sellal, tout à sa mauvaise foi, n’en finit donc pas de haïr le Maroc. A la limite, c’est son droit, mais cette odieuse propension à voir partout la « main du Maroc », à tout bout de champ, lui imputer la responsabilité de tout ce qui ne va pas en Algérie, à faire de lui le bouc émissaire des déboires et désarrois de cette dernière…

Maintenant, il y a une vérité qui saute aux yeux et que le gouvernement algérien aura beau occulter, mais qui constitue une bombe à retardement : l’enjeu pétrolier et gazier, les scandaleuses prébendes qu’il génère, le gâchis enfin pour les populations du Mzab qui en sont privées et qui ont déjà manifesté à plusieurs reprises contre le projet d’exploitation du gaz de schiste parce que, d’une part il les exclut et d’autre part détruit le fragile écosystème de la région…C’est dire qu’elles sont nombreuses et exacerbées les raisons de la révolte des populations de Ghardaäia. En témoigne la réaction solidaire des populations de Tizi Ouzou, et des berbères en France …

D’une certaine manière, nous sommes habitués à ce genre d’hystéries des responsables algériens et des organes de la presse qui sont à leur botte ; et relèvent davantage de la fuite en avant que d’arguments sérieux et opposables au Maroc. Il reste que, outre qu’il ne repose sur aucune vérité le comportement du premier ministre algérien, comme d’autres personnes inspirées de la même rengaine, traduit certainement un grave et ostensible désarroi : l’économie nationale est en perte de vitesse et le prix du pétrole, qui constitue la manne financière du gouvernement de M. Sellal, connaît une chute d’autant plus vertigineuse qu’elle implique, à plus ou moins brève échéance et selon les experts, une récession programmée.

On ne cédera pas aux imprécations des mauvaises langues qui prédisent la catastrophe en Algérie, loin de là. C’est un pays qui regorge de fortes potentialités, dont les gouvernements successifs se sont néanmoins emparés, où les oligarchies, militaires notamment, ont prospéré au dépens d’un peuple qui s’est pourtant sacrifié au nom de la Révolution…

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