L’ex-chef de campagne de Trump inculpé d’obstruction à la justice

L’ex-chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, qui attend son procès pour blanchiment, fraude fiscale et bancaire et lobbying illégal, dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine, a été également inculpé vendredi d’obstruction à la justice.

L’acte d’accusation déposé devant une cour fédérale de Washington DC vise aussi un associé d’affaires de Manafort, Konstantin Kilimnik, soupçonné d’être lié au renseignement militaire russe.

Dans un communiqué, le procureur spécial Robert Mueller, en charge de l’enquête sur l’ingérence russe, précise que les deux hommes sont inculpés d’obstruction à la justice et de complot en vue de faire obstruction à la justice. L’accusation vise leurs tentatives présumées pour influencer des témoins potentiels sur leur travail de lobbying en Ukraine en faveur d’un parti pro-russe.

Ces faits présumés ont conduit M. Mueller à demander la révocation de la liberté conditionnelle de M. Manafort, ou au moins le durcissement de son contrôle judiciaire. Une audience devant un juge est prévue la semaine prochaine sur cette question.

>>Lire aussi: Enquête sur l’ingérence russe : Trump rejette le blâme sur Obama et les démocrates

Selon l’accusation, MM. Manafort, Kilimnik et d’autres ont mené une campagne de lobbying en faveur du gouvernement de l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou. Cette opération a inclus le versement de plus de deux millions d’euros à d’anciens hauts responsables européens.

Manafort est déjà poursuivi pour une série de faits allégués dont blanchiment d’argent, fraude bancaire et fraude fiscale dans le cadre de l’enquête que mène le procureur Mueller sur l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016 et une possible collusion entre des membres de l’équipe Trump et Moscou.

L’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine est entrée dans sa deuxième année et continue de peser sur la présidence de Donald Trump, qui dénonce régulièrement une « chasse aux sorcières ».

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