5ème édition des Dialogues Atlantiques : OCP Policy Center et GMF présentent leur premier rapport intitulé « Courants atlantiques 2016 »

OCP Policy Center et le German Marshall fund of the United States (GMF) ont présenté mercredi, à Marrakech leur premier rapport intitulé « Atlantic Currents 2016 » (Courants atlantiques 2016) dans le cadre de la 5ème édition des Dialogues Atlantiques (Atlantic Dialogues), qui se tient à Marrakech du 14 au 16 décembre.

Cet ouvrage collaboratif traite de plusieurs sujets relatifs aux préoccupations des pays du bassin de l’Atlantique.

Les auteurs du rapport s’interrogent sur les tendances et les enjeux de l’espace atlantique sous diverses perspectives, animés par la volonté de s’éloigner des divisions Nord-Sud.

Parmi les sujets traités, la possible construction d’une communauté africaine atlantique mais aussi son rôle dans l’architecture continentale. Sont ainsi mis en évidence les opportunités (ressources naturelles, mines, agriculture) ainsi que les obstacles (mémoire historique, sécurité, organisation institutionnelle) à la création d’agendas africains communs.

Selon l’analyse que livre ce rapport, les économies africaines sont les moins intégrées entre elles, preuve en est que les échanges commerciaux du bassin sont de 58,5 pc.

Bien souvent dominé par des acteurs étrangers, le secteur bancaire a vu durant les 10 ou 15 dernières années, l’émergence et l’implantation sur le continent africain de plusieurs banques comme celles du Maroc, du Nigéria et de l’Afrique du Sud. Il est important de noter que ces pays ont non seulement un secteur bancaire sophistiqué mais une industrie diversifiée.

Dans le cas du Maroc, les banques constituent le moteur de la croissance des investissements marocains sur le continent.

Le rapport traite également de la nouvelle stratégie mondiale européenne (EUGS) et de ses implications pour le continent africain. Les défis actuels, l’état des relations UE-Afrique et les domaines de collaboration prioritaires y sont décrits, en plus de recommandations pour une amélioration des relations UE-Afrique.

D’autres chapitres analysent l’intégration économique de l’Afrique, qui s’impose de nos jours comme la solution adéquate face à une crise persistante. La Chine, l’Inde et l’UE optent pour cette conduite alors que le Maroc et l’Afrique du Sud sont en tête des investisseurs africains dans le continent.

L’aspect sécuritaire n’est pas en reste puisque son auteur fait une distinction entre les pays de l’Atlantique Nord (ayant une expérience entre autres dans ce domaine avec EUROPOL) et les pays de l’Atlantique Sud, qui sont moins institutionnalisés, ce qui rend l’exercice de la coopération difficile.

Et bien évidemment sont pris en considération les enjeux de la révolution des énergies vertes prenant en compte à la fois les ressources financières qui doivent être injectées, mais aussi les cadres politiques nécessaires qui doivent être mis en œuvre par les pays pour atteindre les objectifs fixés.

La lumière est également mise sur les motivations qui poussent certains acteurs financiers et leurs gouvernements à se positionner dans leur région dans certains domaines de la finance plutôt que d’autres.

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