La formation des imams au Maroc, un “modèle à dupliquer en Europe”
L’expérience marocaine en matière de formation des imams représente pour les pays de l’Union européenne un modèle à dupliquer, a souligné, vendredi à Rabat, la coprésidente de la Commission parlementaire mixte (CPM) Maroc-UE, Ines Ayala Sender.
Le Maroc a accumulé une importante expérience en matière de gestion du champ religieux et de mise à niveau de ses acteurs, a indiqué Mme Ayala Sender, à l’ouverture du Forum sécurité et lutte contre le radicalisme, tenu à l’occasion de la 10-ème réunion annuelle de la Commission parlementaire mixte (CPM) Maroc-UE, dont les travaux se sont ouverts vendredi à Rabat.
Elle a, dans ce sens, souligné la nécessité de tirer profit du savoir-faire marocain en matière de déradicalisation et de lutte contre l’idéologie extrémiste.
La coprésidente de la CPM Maroc-UE s’est dite « impressionnée » par le modèle marocain en matière de sécurité, qui puise ses fondements dans les approches innovantes développées depuis des années par le Royaume, rappelant le rôle de l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams Morchidines et Morchidates, en tant qu’établissement œuvrant dans le domaine de la formation des imams, conformément aux valeurs authentiques de l’Islam, religion de modération et de juste milieu.
Elle a également émis le souhait de voir cette expérience unique en son genre se concrétiser en Europe de manière à former des jeunes en adéquation avec les principes de modération de l’islam authentique et pacifique, se félicitant de l’interaction positive du Royaume avec plusieurs pays européens.
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Pour sa part, M. Laaroussi Baloua, gouverneur, directeur des Affaires générales au ministère de l’Intérieur a mis l’accent sur la lutte sans relâche menée par le Maroc contre le fléau terroriste, insistant à cet égard sur « l’approche préventive qui a permis le démantèlement de centaines de cellules terroristes ».
M. Baloua a également rappelé l’ambitieux chantier Royal de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui a servi de base pour la lutte contre la pauvreté, la marginalisation, l’exclusion sociale et la précarité et permis de contrer de tels phénomènes, par le biais de l’insertion et de la promotion du capital humain.
Le directeur des Affaires islamiques au ministère des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Kostas, a souligné, de son côté, les efforts du Royaume depuis plusieurs années au service de la restructuration du champ religieux, citant à cet égard les actions mises en œuvre pour la réforme du champ religieux en matière, notamment, de refonte institutionnelle.
Le Forum sécurité et lutte contre le radicalisme a pour objectifs de répondre à un certain nombre de problématiques liées au renforcement et au maintien de la paix et de la sécurité, ainsi qu’au raffermissement de la coopération et de la solidarité entre le Maroc et les différents pays de l’Europe.
Coprésidée par les députés Abderrahim Atmoun pour le parlement marocain et Ines Ayala Sender pour le Parlement européen, la réunion de la CPM Maroc-UE est marquée par la présentation du bilan et des acquis de cet organe important pour la coopération politique entre le Maroc et l’Union européenne. De même, elle constitue une occasion pour mettre en avant l’expérience et les efforts fournis par le Royaume du Maroc pour faire face à plusieurs défis, notamment la sécurité et la lutte contre le radicalisme.
Les membres de la commission ont mis l’accent sur l’engagement mutuel du Royaume du Maroc et de l’UE tendant à promouvoir la coopération parlementaire et à renforcer les relations bilatérales, ainsi que les relations tripartites entre l’Europe, le Maroc et l’Afrique, dans le cadre d’une intégration régionale via une coopération plus poussée entre l’Europe, le Maroc et les pays du Maghreb, avec comme ambition d’accompagner la dynamique endogène que connaît le Maroc et d’accélérer le mouvement du partenariat Maroc-UE.