Affaire Mael Aïnin : El Othmani remet les pendules à l’heure
Par Khadija Skalli
Le SG du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, rappelle les fondamentaux du parti de la lampe. Il adresse un message clair à Abdelilah Benkirane et à sa protégée Amina Mael Aïnin.
La députée PJdiste Amina Mael Aïnin, également membre du Conseil national du parti de la lampe, continue à défrayer la chronique. Une nouvelle photo de la députée dans une église à Paris, où elle apparaît sans voile à côté d’une statuette de la Sainte Vierge Marie, suscite la polémique sur les réseaux sociaux.
Cette affaire embarrasse Saâd-Eddine El Othmani. Le SG du parti de la lampe décide alors de remettre les pendules à l’heure. Lors d’une rencontre régionale de sa formation politique à Agadir, organisée le samedi 26 janvier 2019, El Othmani rappelle les principes fondamentaux du parti de la lampe.
« Le parti de la justice et du développement bâtit son action politique selon une vision claire et repose sur des valeurs et des principes fondamentaux. Nous ne devons pas commettre d’erreurs. Ces principes ne changent pas. Nous pouvons changer les moyens mais les principes ne changent pas », a-t-il rappelé lors de cette rencontre avec les militants PJDistes de Sous Massa.
Le SG du PJD était on ne peut plus clair. Certes, El Othmani n’a pas nommé les personnes qui ont transgressé ces « valeurs », toutefois, ces messages s’adressent à Abdelilah Benkirane et à sa protégée Amina Mael Aïnin.
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L’ancien secrétaire général du PJD avait déclaré que « le voile n’est pas une condition sine qua none pour adhérer au parti de la lampe ». Selon lui, « le port du hijab est une affaire personnelle et relève d’une liberté individuelle ».
Saâd-Eddine El Othmani ne voit pas les choses du même œil. Il rappelle à son prédécesseur les valeurs de son parti auxquels il reste très attaché.
«Depuis le début, nous avons déclaré que le parti de la Justice et du Développement est un parti politique national, fondé sur un référentiel islamique et dans le cadre des constantes nationales. Ce sont nos valeurs de départ et nous sommes conscients que ces principes sont nécessaires au parti », poursuit-t-il.
Lors de son discours, le SG du PJD s’est montré ferme et intransigeant. «Personne n’est au-dessus de la loi et personne n’est au-dessus des instances du parti de la Justice et du Développement», a-t-il insisté. « Toutes les institutions doivent respecter tous les règlements. Le groupe est au-dessus de l’individu et les institutions sont au-dessus des individus ».
El Othmani avoue que « les membres du PJD ne sont pas des anges ». « Certains parmi eux commettent des fautes. Nous ne nous ingérons pas dans la vie privée, toutefois, il y a des règles à ne pas transgresser », insiste-t-il lors de son intervention.