Accroître l’efficacité énergétique pour plus de compétitivité des entreprises

Le Maroc a introduit avec succès la transition énergétique au cours de la dernière décennie. La mise en œuvre est basée sur la stratégie énergétique nationale. Outre l’expansion de la production nationale d’électricité à partir d’énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique est mentionnée comme un objectif clé. Le plan est d’économiser 20% d’ici 2030 par rapport à un scénario « business-as-usual« . Le projet soutient la réalisation du potentiel d’efficacité énergétique élevée dans les domaines les plus énergivores de l’industrie, des bâtiments et des transports.

Ainsi pour accompagner les entreprises dans cette transition énergétique, le groupe BMCE a organisé une conférence portant sur le thème « Investir dans la décarbonation, pour pérenniser la compétitivité de l’entreprise marocaine », en vue de pousser la compétitivité des entreprises marocaines.

Les institutions étatiques, les entreprises ainsi que les institutions d’enseignement et de recherche au Maroc contribuent mieux à la mise en œuvre de la stratégie énergétique marocaine. L’efficacité énergétique augmente dans les domaines des transports, de l’industrie et des bâtiments. Côté entreprise, Bank of Africa, dans la continuité de ses actions en faveur de l’économie verte, a organisé le 17 janvier à Tanger une conférence, qui entre dans le cadre d’une série de rencontres régionales autour de la décarbonation industrielle. Après Casablanca, BOA a fait escale dans la région du Nord, à Tanger, pour rassembler ses clients et les sensibiliser sur l’importance de la décarbonation.

La préoccupation centrale du projet est le développement d’un marché de l’efficacité énergétique (EnEff) ont été soulevées lors de la conférence qui a vu la participation de plusieurs acteurs locaux tous engagés dans la décarbonation.

Lors des débats le cadre institutionnel et la poursuite du développement du cadre juridique ont été soulevés avec un accent sur le développant les compétences des acteurs clés.

Les acteurs concernés (par exemple les ministères, l’agence marocaine pour l’efficacité énergétique, les associations professionnelles et industrielles, les établissements d’enseignement) ont été interpellés à agir de manière plus coopérative pour accompagner les entreprises dans le cadre de la compétitivité des entreprises.

De plus, des projets de démonstration exemplaires valorisent la performance du secteur privé dans le domaine de l’efficacité énergétique. Les expériences d’apprentissage de ces projets se traduisent par le développement et la mise en œuvre de modules sur l’efficacité énergétique pour la formation et le perfectionnement des acteurs notamment le secteur privé national d’où l’importance de l’initiative de la BOA.

Selon Anas Zermouni, directeur du pôle Marché-Entreprises chez Bank Of Africa, « ces rencontres s’inscrivent dans une démarche de sensibilisation. Pour preuve, « la finance durable est devenue une nécessité ». Dans ce cadre, « le rôle de la BOA c’est de faire en sorte que l’ensemble de l’industrie s’inscrive dans cette nécessité, étant donné que l’entreprise marocaine est ouverte sur le marché extérieur, notamment le marché européen et pour être compétitif nous sommes obligés de s’inscrire dans cette démarche. »

Dans ce contexte actuel marqué par des mutations politico-économiques, le directeur du pôle Marché-Entreprises chez Bank Of Africa, relève que leur groupe veut « établir un dialogue avec les acteurs économiques de la région TTAH, mais aussi d’échanger sur les problématiques et de les démystifier avec des experts », ceci dans le but d’affirmer leur engagement à accompagner le tissu économique dans cette obligation, qui est la décarbonation.

Avec son approche holistique orientée vers l’entreprise, la conférence a apporté une contribution significative à l’avancement de la question de l’efficacité énergétique au Maroc.

Les conditions générales d’efficacité énergétique se sont continuellement améliorées, ont déclaré plusieurs intervenants, par exemple, le décret récemment publié sur les audits énergétiques obligatoires et la circulaire ministérielle sur la vérification des critères d’efficacité énergétique spécifiés pour les permis de construire.

Lire aussi : La Chambre des conseillers approuve un projet de loi relatif à l’autoproduction d’énergie électrique

Point de vue des acteurs de la région TTAH

Khalid Nasr, directeur général exécutif en charge de CIB & Maroc de Bank Of Africa

« La rencontre a pour vocation, grâce aux acteurs publics, aux experts et en représentants sectoriel réunis d’éclairer les entreprises vers une économie verte et durable et pour une croissante et rentable.

En réduisant la facture et en améliorant la qualité de vie des habitants, les politiques publiques doivent promouvoir la décarbonation par des stratégies efficaces et irréversibles. On peut se féliciter déjà qu’autant d’acteurs économiques, acteurs, territoriaux de la stratégie. Le Maroc a été plus dynamique pour des mesures visant à profiter de son potentiel renouvelable tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

L’objectif de la décarbonation industrielle, comme levier important du nouveau modèle développement et aussi de la politique gouvernementale devrait être accélérer pour avoir un cadre réglementaire plus complet.

Omar Moro, président de la région Tanger Tétouan Al Hoceima (TTAH)

« La loi de 13.09, relative aux énergies va instaurer pour la première fois le droit de disposer de certificat vert justifiant l’énergie utilisée. Cette nouvelle loi va permettre de développer le partenariat public privé, des investissements stratégiques aussi bien dans le la production que dans la consommation de ces énergies propres en vue d’accélérer l’émergence d’un écosystème régional qui contribuera sans doute à renforcer l’attractivité et la compétitivité des entreprises régionales et du territoire national.

La région TTAH est témoin et est un pionnier au niveau national en matière développement durable du label verte qui fait partie intégrante de compétences propres de la région de TTAH. »

Adil Rais, président de la CGEM-TTA

 « Ce qui nous intéresse aujourd’hui ce n’est pas les investissements de l’État, mais plutôt des investissements des entreprises qui ont installé l’année passée 1200mégawattst en photovoltaïques. Cette année, ils vont faire 2400mégawattst en photovoltaïques. Beaucoup d’entreprises marocaines sont en concurrence avec les entreprises espagnoles. Donc il faudrait que les entreprises marocaines se réveillent et qu’elles se disent qu’aujourd’hui des instruments de financement, des subventions, existent pour aider les entreprises. Je crois qu’il Il est temps que l’entreprise se transforme grâce à la situation géographique du Maroc.

Pour la compétitivité on a vécu un peu ce qui s’est passé au niveau du Parlement avec toutes les discussions pour la nouvelle loi. Sincèrement 20 % financement n’est pas déjà mieux que les 10 % et quand je vois que l’Espagne va jusqu’à des fois 100 % donc il faut que la subvention dépasse la facture en premier temps en attendant d’ajuster au fil des années. Donc la souplesse qui est donnée aux entreprises permet l’éclosion d’un certain nombre de secteurs industriels notamment les céramiques par exemple, qui sont aujourd’hui hyper développés. Pourquoi ? Parce qu’ils produisent pour eux et vendent l’énergie. C’est ça le l’intelligence.

Jalal Benhayoun, directeur général du CRI-TTA

Il faudrait qu’on ait une politique adaptée pour permettre aux entreprises de décarboner et d’être à la hauteur des donneurs d’ordre. Il faudrait les intégrer dans des schémas de subvention et d’incitation pour les TPME pour que le Maroc ait une dynamique de développement. Ceci dans le but d’avoir une cohérence dans les politiques.

Dans la prise en charge des investissements liés à l’incubation des projets dans le domaine des énergies renouvelables, certains programmes sont garantis par des institutions avec un financement à hauteur de 40%, avec un plafond de 40 millions de dirhams et d’autres programmes nationaux sont financés par la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

« Notre un grand effort est déployé par l’ensemble des acteurs environnementaux ou accompagnés par les exportateurs dans leur stratégie de croissance de référencement de leur complexité à l’international et l’amélioration de leur politique environnementale à travers notamment la création d’un processus de certification. Ainsi, ce processus a conduit aux entreprises de la région à devenir, en raison de leur potentiel éolien et aussi solaire, un modèle voir un leader de référence nationale en matière d’énergie renouvelable. »

 Contenu de ses 5 parcs éoliens déjà opérationnel, la région de Tanger Tétouan Al Hoceima, avec une capacité installée de 400 mégawatts, représente déjà 30 % de la production de la puissance au Maroc. Cette production a mobilisé les investissements qui dépassent les 8 milliards où vient s’ajouter le nouveau parc photovoltaïque initié par un groupe américain qui est sur une surface de 72 hectares.

Ces investissements trouvent leur justification dans les besoins en énergie renouvelable générale par la croissance économique et la réalisation d’infrastructure de taille au niveau de la région qui est classée aujourd’hui comme deuxième région industrielle du royaume avec une contribution au pays industriel à hauteur de 16,6 % qui attire de plus en plus d’investisseurs dans différents domaines et secteur d’activité notamment dans la production d’énergie renouvelable.

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