Algérie : 50 Syriens abandonnés dans le désert, selon la LADDH
Par Saad Bouzrou
La Ligue Algérienne de Défense des droits de l’homme (LADDH) dénonce encore une fois le manque total du respect des droits humains et interpelle les autorités algériennes qui ont jeté une cinquantaine de réfugiés syriens dans le désert à la frontière avec le Niger.
Après avoir envoyé à la mort plusieurs milliers de réfugiés subsahariens, c’est au tour des réfugiés syriens de subir la même tragédie, mise en scène sans scrupules par les autorités algériennes qui ne sont encore une fois préoccupées par nul sens de la morale ou d’une quelconque indulgence.
La sonnette d’alarme a été tirée par la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) en interpellant à la fois le gouvernement algérien, l’Etat du Niger, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des migrations (OIM). Selon la LADDH, les faits se sont déroulés entre les 25 et 26 décembre dernier et les personnes expulsées « se trouvent dans une détresse absolue, quelque part entre l’Algérie et le Niger » où elles souffrent « de faim et de froid ».
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« Ce refoulement vers la frontière aurait été effectué par bus, avec l’implication des éléments du Croissant rouge algérien. Le groupe comprend aussi des Palestiniens et des Yéménites, et dans lequel figurent des femmes et des enfants, notamment une femme enceinte à son neuvième mois, était en rétention dans le centre de Tamanrasset depuis plus de deux mois », rapporte le communiqué publié par la LADDH.
Rappelons que L’Algérie a abandonné plus de 13 000 personnes dans le désert du Sahara au cours des 20 derniers mois, dont des femmes enceintes et des enfants, les expulsant sans nourriture ni eau et les forçant à marcher, parfois sous la menace d’un fusil. Ces expulsions massives, réalisées en dehors de toute procédure légitime et sans prise en considération des circonstances propres à chaque individu, sont contraires aussi bien à la Loi algérienne n° 08-11 du 25 juin 2008 qu’aux engagements internationaux pris par l’Algérie.
