Appel à l’interdiction de Tiktok au Maroc

Par Doha Khaoulani

Au Parlement, la question d’interdiction de l’utilisation de Tiktok demeure une préoccupation majeure pour les députés marocains. Le danger de cette application impacte en premier lieu l’état intellectuel, physique et mental du consommateur, principalement les mineurs.

À rappeler que Tiktok est une application mobile de partage de courtes vidéos, fondée en 2016 et lancée par l’entreprise chinoise ByteDance. En chine, l’application a une autre nomination, Douyin dont l’algorithme est différent des autres pays, ainsi sa découverte a engendré un succès technologique incontournable, avec 1,7 milliard de téléchargements, depuis sa création en 2020.

Toutefois, cette plateforme est confrontée à une multitude de risques qui doivent être traités sérieusement, particulièrement ceux liés à la gestion de données des utilisateurs et la non neutralité du contenu. En effet, Tiktok se voit violer le droit inaliénable à la protection des données personnelles de ses utilisateurs, dans ce sens, la commission nationale de l’informatique et des libertés CNIL l’a déjà sanctionné, en décembre 2023, avec une amende de 5 millions d’euros, selon un rapport de SENA.

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Parallèlement, l’application est consommée principalement par les jeunes, du moment où son design est assez intuitif et présente un contenu infini en fonction d’intérêts commerciaux au lieu d’un contenu possédant des intérêts éducatifs. Autrement dit, c’est un produit très dangereux, surtout pour les mineurs qui sont facilement manipulés et qui gaspillent leur temps à faire passer des vidéos en boucle, ce qu’on appelle « scrolling ». Une pratique impactant en premier lieu leur santé physique et mental.

A cet égard, la députée du parti d’authenticité et de modernité PAM, Hanane Atarguine a mis en avant cette problématique à la ministre de la Transition numérique Ghita Mezzour en lui demandant de mettre en pratique des mesures afin de protéger les moins de 18 ans des effets de l’utilisation de l’application Tiktok.

En ajoutant que « sur plusieurs applications, des pratiques et des comportements punis par la loi échappent au contrôle (…), à l’exemple de la mendicité et du harcèlement et d’autres phénomènes ». La députée du PAM insiste aussi sur le fait que d’autres pays visent à bannir certains réseaux sociaux, ou au moins à limiter l’accès des mineurs à leurs contenus. D’où la nécessité d’agir et de protéger ses utilisateurs, plus particulièrement les mineurs.

Rappelons ainsi, qu’en Chine, l’utilisation de Tiktok est limitée avec un contenu contrôlé, préservant une bonne éducation et un bon niveau intellectuel pour ses consommateurs. Ce qui incite les pays consommateurs à revoir leurs modèles d’engagement numériques et à voir au mieux les enjeux de cette ambition technologique qui tente de devenir une menace persistante.

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