« Bayt Dakira », un temple d’histoire reflétant une mémoire commune

Le ministre de l’Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Saaid Amzazi a affirmé, samedi à Essaouira, que « Bayt Dakira » constitue un temple d’histoire qui reflète un riche patrimoine et une mémoire commune, tout en saluant les initiatives ayant été entreprises pour la mise en œuvre de cet Espace.

« Notre mémoire est une mémoire plurielle qui est le fruit de cette diversité culturelle. Aujourd’hui, le Maroc peut se réjouir de cette richesse grâce à laquelle le Royaume se distingue et fait l’exception parmi les pays arabo-musulmans », a soutenu M. Amzazi, qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de signature, à « Bayt Dakira », d’une convention de partenariat et de coopération entre le ministère, le Centre d’Etudes et de Recherches sur le Droit Hébraïque au Maroc et l’Association Essaouira-Mogador, en vue de la promotion des valeurs de tolérance, de diversité et de coexistence au sein des établissements scolaires et universitaires.

« Ce temple d’histoire et de mémoire demeure un patrimoine de tous les Marocains », a-t-il enchaîné.

Et le ministre d’ajouter que grâce à de telles initiatives, les générations montantes connaîtront davantage l’Histoire de leur pays, qui va leur inculquer les valeurs de tolérance, d’amour, de cohabitation, de sérénité et de vivre-ensemble.

M. Amzazi a, en outre, fait savoir que dans le cadre du renouvellement régulier des curriculums et sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministère a mené une révision dans ce sens, dont la plus récente, menée l’année dernière, a permis de revisiter les cours et manuels d’histoire du programme des 5è et 6è années du cycle primaire.

« Nous avons ainsi introduit ce chaînon manquant de notre Histoire, en alignement parfait et en conformité totale avec la Constitution du Royaume », a-t-il expliqué, notant que SM le Roi Mohammed VI accorde une importance considérable à faire du Maroc « une terre de paix et de tolérance », où les différentes communautés peuvent cohabiter dans une sérénité parfaite.

Evoquant la Convention de partenariat, le ministre a estimé qu’elle va consacrer une nouvelle approche de ce vivre-ensemble, puisqu’elle permettra aux élèves et étudiants de venir visiter « Bayt Dakira », de découvrir et de s’approprier cette Histoire qui est la leur, avant de conclure que cet acte aura, sans nul doute, des retombées très considérables à l’avenir.

Pour sa part, le président-fondateur du Centre d’Etudes et de Recherches sur le Droit Hébraïque au Maroc, M. Abdellah Ouzitane, a indiqué que « Bayt Dakira » se veut une « Maison monde qui fait jaillir les plus belles lumières et les plus belles promesses pour un avenir davantage serein ».

Rappelant que « l’Histoire nous apprend en permanence à explorer les expériences les plus inédites et les plus singulières de notre existence », il a estimé que « notre grande responsabilité réside dans la transmission, une pratique ancestrale de l’humanité et un contrat de génération pour tenter de donner du sens à une histoire collective enrichie par les uns vers les autres ».

Et de poursuivre qu’à travers cette Convention, « une telle initiative nous permet de nous réunir autour des valeurs qui nous rassemblent, entretiennent, élargissent et nourrissent cette dynamique du Royaume du Maroc, qui s’inscrit dans la modernité et la diversité et ce, grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI et à Ses engagements ».

M. Ouzitane a affirmé que cette cérémonie à « Bayt Dakira » permet de mettre en lumière « un patrimoine national inestimable, une expression universelle, une Histoire profonde et une identité une et plurielle », notant que « nous continuerons à résister par la culture et la portée objective de la transmission de nos valeurs et ce, malgré ces périodes troubles, car ce n’est nullement un choix mais une nécessité absolue ».

Lui emboîtant le pas, le président-exécutif du Centre d’Etudes et de Recherches sur le Droit Hébraïque au Maroc, M. Farid El Bacha, a fait part de sa grande joie d’être associé à ce moment historique qui se tient dans cet espace emblématique de « Bayt Dakira », porteur de messages forts, d’histoire profonde et d’avenir très prometteur.

Il a aussi tenu à saluer cette initiative très agissante du ministère qui est « le fruit d’un engagement pluriel depuis des décennies en faveur de la cause qui nous réunit aujourd’hui », ajoutant qu’il s’agit d’un acte « pratique, concret et réel » et d’un engagement « soutenu et collectif » qui auront certainement des retombées significatives sur le présent et sur l’avenir que « nous voulons, tous, de paix, d’amour et de tolérance ».

Relevant la pertinence de la création du Centre, qui se veut « une exception mondiale » porteuse de messages très forts et reflétant « le Maroc de tous les possibles », M. El Bacha a souligné que c’est une exception qui doit être valorisée et préservée.

Et de conclure que cette Convention de partenariat représente « un engagement solennel et collectif » et un grand témoin de cette forte prise de conscience quant à l’importance de cette identité riche et plurielle du Royaume.

De son côté, le président du bureau exécutif de l’Association Essaouira-Mogador, M. Tarik Ottmani, a qualifié, dans une déclaration à la presse, de « grand jour » la cérémonie de signature à « Bayt Dakira » de cette importante Convention, qui intervient quelques mois seulement après la visite historique de SM le Roi Mohammed VI à Essaouira et à cet Espace emblématique.

La conclusion de cette Convention, a-t-il indiqué, intervient aussi après la publication, il y a quelques semaines, sur les nouveaux manuels scolaires des 5ème et 6ème années du cycle primaire de tout un exercice pour enseigner l’histoire judéo-marocaine.

Depuis que la nouvelle de l’adoption, par le ministère, de l’enseignement de la composante judéo-marocaine de l’Histoire riche du Royaume dans les établissements scolaires a fait la Une, l’Association a reçu un nombre impressionnant de lettres, de messages et d’appels téléphoniques des membres de la communauté marocaine de confession juive établie au pays ou à l’étranger, pour exprimer leur fierté de cette initiative, a fait savoir M. Ottmani.

« C’est une fierté pour nous en tant que Marocains de mettre en lumière cette Histoire, de l’enseigner aux générations montantes et de pouvoir ouvrir les portes de Bayt Dakira pour les jeunes du Maroc et de l’étranger afin de découvrir ce pan de l’Histoire riche et plurielle du Royaume », s’est-il réjoui en conclusion.

(avec MAP)

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