Bientôt des institutions spécialisées pour la protection des enfants victimes d’abus sexuels

Le gouvernement envisage de mettre en place des institutions spécialisées pour l’accueil et la protection des enfants victimes d’abus sexuels. Cette décision fait suite à l’affaire de la jeune Sanae qui a ému les Marocains suite à la décision de justice avec une « correction » du verdict.

Face à la problématique cas des abus sexuels sur les enfants, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a déclaré lundi au parlement que son département est en collaboration avec le ministère de la Solidarité, de l’Inclusion Sociale et de la Famille pour freiner définitivement contre ce fléau.

Cette décision vient suite à l’affaire Sanae, 13 ans, qui est tombée enceinte après avoir été violée à plusieurs reprises par trois hommes dans la ville de Tiflet. L’affaire a suscité l’indignation au Maroc et au-delà. Les trois auteurs ont été initialement condamnés à seulement deux ans de prison, mais ont été condamnés la semaine dernière à dix et vingt ans de prison en appel.

Selon Ouahbi, les circonstances atténuantes pour viol d’enfant devraient être abolies et les renonciations des parents ou tuteurs des victimes ne devraient pas être prises en compte. Il a déclaré que les institutions sont destinées à soutenir les enfants et à les éloigner de l’environnement dans lequel ils ont été maltraités.

Ouahbi a également souligné l’importance de suivre et de conseiller les enfants qui ont été violés, à la fois psychologiquement et socialement. Il a déclaré que le droit pénal a été adapté pour protéger les droits des enfants, « y compris leur intégrité physique et le respect de leur dignité et de leur existence ».

Une autre affaire soulevée

Un enseignant est poursuivi pour avoir prétendument violé au moins quatre étudiantes mineures. Le suspect est accusé de viols multiples, d’enlèvement de mineurs, de trafic d’êtres humains, d’enregistrement et de photographie d’autrui sans autorisation.

Un concierge qui travaille dans la même école privée est poursuivi pour avoir loué un appartement à des fins de prostitution. Le moment où se déroule le procès pénal suscite des interrogations chez les militants des droits de l’homme. La salle sert pendant la période d’examen des victimes, ce qui peut affecter leur parcours scolaire.

L’ONG « Touche pas à mon enfant » a appelé les autorités à prendre en compte le parcours scolaire des victimes et à faire en sorte que les victimes puissent se présenter au tribunal sans nuire à leur éducation.

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