Blanchiment de capitaux: la Namibie placée dans la liste grise du GAFI

Le Groupe d’action financière (GAFI) vient d’annoncer sa décision de placer la Namibie dans la liste grise des pays non conformes aux règlements en vigueur en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

« La Namibie souffre de déficiences dans son système anti-blanchiment d’argent, alors que des plans d’action ont été élaborés pour y remédier« , a déclaré dans un communiqué le président de l’organisme de surveillance financière mondiale, Raja Kumar.

De son côté, le gouverneur de la banque centrale, Johannes Gawaxab, a souligné que cette décision devrait avoir plusieurs implications pour le pays, notamment des impacts négatifs potentiels sur les investissements directs étrangers, le commerce et les transactions financières.

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Le ministre des Finances et des Entreprises publiques, Iipumbu Shiimi, a relevé récemment que le gouvernement a répondu à 72 recommandations clés du rapport d’évaluation du GAFI en adoptant quatre nouvelles lois et en modifiant neuf lois existantes.

Selon les experts, la décision du Groupe d’action financière risque d’augmenter le coût des affaires dans le pays, entraînant une baisse des investissements étrangers. Les citoyens peuvent également trouver plus onéreux d’envoyer des fonds à l’étranger et d’effectuer des transactions avec des banques internationales.

Par ailleurs, cette situation pourrait également provoquer des sorties de capitaux et de devises, rendre les emprunts plus chers et revoir à la hausse les coûts des transactions, de gestion administrative et de financement des banques.

Une étude du Fonds monétaire international (FMI) a révélé que les entrées de capitaux diminuent en moyenne de 7,6 % du produit intérieur brut lorsqu’un pays figure sur la liste grise.

Avec MAP

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