Deux milliards d’euros de pertes à la SNCF qui envisage un plan d’aide de l’Etat

Les mesures de confinement mises en place le 17 mars pour contenir la propagation de l’épidémie de coronavirus devraient coûter deux milliards d’euros à la SNCF, a indiqué samedi son PDG, Jean-Pierre Farandou qui envisage de recourir à un plan d’aide de l’Etat et à des suppressions d’emplois.

« On est à peu près à deux milliards d’euros de chiffre d’affaires qui nous manquent » en raison de l’épidémie, a indiqué Jean-Pierre Farandou sur France Inter, évoquant un « choc violent » se cumulant avec le milliard de manque à gagner subi pendant la grève contre la réforme des retraites.

Pour surmonter le choc, le PDG de la SNCF envisage un plan d’aide de l’Etat et des suppressions de postes.

« Nous allons réduire les investissements, serrer les coûts de fonctionnement, jouer sur le fond de roulement. Le management va prendre les décisions normales de gestion de crise. Je crains que notre endettement soit trop important. Dans ce cas, il n’est pas anormal de se tourner vers son actionnaire, le nôtre c’est l’Etat, pour restaurer la balance de notre entreprise. Il n’est pas anormal de réfléchir à un plan d’aide pour la SNCF », a-t-il dit.

Le PDG de la SNCF évoque également la possibilité d’une réduction des coûts qui pourrait passer par des suppressions de postes, mais « cela dépendra du retour à la normale ».

« Si la reprise est lente et que nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d’ajuster le niveau d’emploi au volume d’activité », a-t-il estimé, soulignant qu’il est « encore trop tôt pour calibrer les chiffres, mais la thématique est sur la table et nous l’examinerons le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales. »

Selon la SNCF, le trafic ferroviaire a atteint « un plancher » avec notamment 42 TGV par jour sur environ 700 habituellement.

Jeudi, l’Insee a révélé, dans une première estimation, que le produit intérieur brut français s’est contracté de 5,8% au premier trimestre, sous l’effet de la quasi-paralysie de l’activité découlant de l’instauration du confinement.

Face aux conséquences économiques et sociales de l’épidémie du Covid-19, le Parlement vient de donner dans l’urgence son feu vert à un deuxième plan d’urgence de 110 milliards d’euros proposé par le gouvernement qui n’écarte pas la possibilité de le rallonger.

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