FMI : 3,7% de croissance du PIB mondial, -0,2 !

Croissance ! Dans son rapport du mardi 9 octobre 2018, le Fonds monétaire international (FMI) annonce une croissance du produit intérieur brut mondial (PIB) de 3,7% pour 2018 et 2019, soit -0,2 par rapport à ce qui était attendu.

Les raisons de ce changement de la croissance sont, entre autres, la guerre commerciale qui continue de sévir entre les Etats-Unis et la Chine, les difficultés que rencontrent les pays émergents et la vulnérabilité des gouvernements.

La guerre sino-américaine

Les deux géants économiques du monde en guerre commerciale, toute l’économie mondiale subit les conséquences. Les barrières douanières instaurées par les Etats-Unis et la Chine prennent un tournant macabre jamais connu. « Quand les deux plus importantes économies mondiales s’affrontent », elles « créent une situation dans laquelle tout le monde va souffrir », estime Maurice Obstfeld, le chef économiste du FMI.

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Cette situation sans cesse croissant fait changer les prévisions de l’institution monétaire qui, dans son rapport, estime que la croissance va ralentir en 2019 à 2,5% pour les Etats-Unis et +6,2% pour la Chine. Les taxes imposées par Donald Trump allant jusqu’à 250 milliards de dollars d’importations chinoises en juillet et septembre dernier ne sont pas restées sans réaction. En effet, Pékin de son côté a corsé ses taxes de 110 milliards de dollars sur les marchandises américaines.

L’instabilité des monnaies des pays émergents

Ceci expliquant cela, une crise monétaire dans certains pays émergents affaiblit davantage le taux de croissance annoncé au départ. C’est le cas de la devise turque qui connait depuis près d’un mois une crise. Elle est causée par le relèvement des taux de la réserve fédérale américaine qui a pour objectif de renforcer le dollar.

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Ainsi, emprunter coûte plus cher et, naturellement, prêter rapporte davantage. Subséquemment, puisque les monnaies des économies émergentes reposent sur le dollar, elles subissent fortement les effets de ses redressements. Le peso argentin ainsi que le rand sud-africain ne diront pas le contraire.

In fine, les gouvernements sont de plus en plus faibles face à cette conjoncture mondiale. Leurs taux d’endettement et de chômage influent négativement sur la croissance du produit intérieur brut mondial.

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