Guerre d’octobre: des personnalités égyptiennes ayant vécu cette épopée historique parlent du rôle du Maroc

Des académiciens et experts égyptiens ont mis en exergue le rôle aussi bien agissant que déterminant du Maroc lors de la guerre d’octobre de l’année 1973, dont le 45ème anniversaire est célébré aujourd’hui, ayant consacré le sentiment arabe de l’unité et de l’appartenance à la même communauté de destin.

Dans ce sens, ils se sont remémorés ce moment historique et ont mis en évidence la bravoure et le courage des éléments du contingent marocain, qui avait pris la tête du peloton sur le front du Golan syrien, et devenu l’illustration éloquente de la négation de soi et du combat dans lequel plusieurs martyrs avaient été enregistrés.

Dans des déclarations à la MAP, ils n’ont pas tari d’éloges sur le rôle héroïque joué par les forces armées marocaines sur le front égyptien, mettant en avant la perspicacité et la clairvoyance de feu SM Hassan II et Sa détermination constante et immuable à défendre les droits inaliénables et les causes de la Nation arabe.

Selon Mohamed al Ghabachi, expert militaire et vice-président du parti «Les défenseurs de la patrie», la guerre d’octobre est l’un des exemples qui incarne parfaitement la complémentarité et le consensus arabes à travers la participation de nombreux pays arabes à ce combat historique, rappelant que le Maroc avait dépêché un contingent qui comprenait entre 6 et 11 mille soldats ayant remporté une victoire éclatante.

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Il a également fait savoir que l’une des Places de Damas a été baptisée au nom du contingent marocain en guise de reconnaissance à la bravoure de ses combattants hors-pair, dont quelque 170 sont tombés sur le front.

Sur le front égyptien, a-t-il relevé, le Maroc avait participé avec une force de 5500 soldats aux côtés des troupes égyptiennes au Sinaï et dans l’ouest du Canal, ajoutant qu’ils ont contribué à remporter une victoire éclatante ayant mi à nu le mythe de l’invincibilité de l’armée israélienne.

Il a, également, loué les initiatives du peuple marocain qui s’était massivement mobilisé à travers l’organisation de campagnes de don de sang au début, au cours et jusqu’à la fin de la guerre au profit de soldats déployés sur le front, affirmant que les positions de feu SM Hassan II et du peuple marocain sont inscrites en lettres d’or eu égard aux sacrifices qu’ils avaient consentis lors de cette bataille qui constitue sans conteste la plus grande victoire militaire arabe dans l’histoire contemporaine.

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Quant au chercheur, Nabil Najm Eddine, expert en relations internationales, il a indiqué que la victoire d’octobre n’était nullement un fait de hasard, mais elle était le fruit d’une planification et coordination sans faille entre les pays arabes, relevant que l’envoi par le Maroc d’un contingent pour combattre aux côtés des soldats syriens sur le front du Golan émanait d’une solidarité agissante du Royaume avec ses frères arabes.

Il a, en outre, fait savoir que le Maroc a toujours été au centre de l’action arabe et islamique commune, ajoutant que ceci se traduit par les Sommets historiques abrités, à plusieurs reprises, par le Royaume.

L’ambassadeur Hani Khallaf, ancien conseiller d’un ancien ministre Affaires étrangères, s’est félicité du rôle du Maroc dans la guerre d’octobre qui, a-t-il souligné, ne s’est guère limité à sa participation avec un contingent militaire et à la fourniture des armes, mais s’est étendu à d’autres initiatives en prélude à l’instauration d’un climat propice de paix en Egypte et en Palestine.

Lui emboitant le pas, le chercheur et professeur de l’histoire contemporaine à l’Université Al-Azhar, Mahmoud Zayed, a affirmé que la participation du Maroc avec un contingent de soldats lors de la guerre d’octobre était le résultat de plusieurs rencontres bilatérales et de concertations entre le Royaume et l’Egypte.

Le Maroc, qui avait joué un rôle militaire déterminant lors de la guerre d’octobre, a eu également le mérité d’être le précurseur et acteur central dans les négociations ayant été sanctionnées par la signature de l’accord de Camp-David en septembre 197 et l’accord de paix entre l’Egypte et Israël en mars 1979.

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