Hommage du Maroc à la Berlinale 2017

La 67ème édition Berlinale s’ouvre, le 9 février jusqu’au 19, dans la capitale allemande avec la participation de 24 productions cinématographiques internationales, dans la sélection officielle dont 18 se disputeront l’Ours d’Or. Un spécial hommage sera rendu au Maroc, notamment, par une spéciale dédicace intitulée  «Autour de Bouanani, another Morrocan Cinema», organisée en partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM).

Ahmed Bouanani, né le 16 novembre 1938, à Casablanca, est un cinéaste  réalisateur, scénariste et monteur  marocain. Il est également écrivain et dessinateur, considéré comme une figure de l’intelligentsia post-protectorat et de l’histoire du cinéma du Maroc, notamment pour son long métrage Le Mirage. Il décédera le 6 février 2011, à Demnate.

Dans l’une de ses citations, Ahmed Bouanani  a dit « Et moi, je ne finis pas de m’interroger sur la poésie du cinéma. Pourquoi naît-elle dans un boulevard totalement désert quand nous sommes habitués à ne voir qu’un boulevard toujours peuplé de voitures et de passants ? Ne serait-elle perceptible que dans une réalité expurgée ? Ne procède-t-elle que par expulsion ? Prenons l’exemple des films bibliques. Des sujets portés à l’écran sur des histoires sacrées, des histoires qui ne doivent jamais être lues et comprises au premier degré, où les miracles sont pétris dans le pain quotidien. Un film, pour qu’il soit réussi, doit être miraculeux. »

Trois longs métrages marocains seront projetés à l’occasion, notons, notamment, « Wachma » (Traces) de Hamid Bennani (1970), « Assarab« (Mirage) d’Ahmed Bouanani (1979) et « Le Coiffeur du quartier des pauvres » de feu Mohamed Reggab (1982).

Les courts métrages proposés sont de véritables titres de l’âge d’or du court métrage marocain : De chair et d’acier de Mohamed Afifi (1957) ; Tarfaya ou la marche d’un poète, premier court métrage de Ahmed Bouanani (1966) ; Retour en Agadir de Mohamed Afifi (1967) ; Six et douze de M.A. Tazi, M. Rchich, A. Bouanani (1968) ; Mémoire 14 de Ahmed Bouanani (1971) ; Alborak de Majid Rechich (1973) ; Les quatre sources de Ahmed Bouanani (1978). Des films portés par un souffle poétique et une quête d’un nouveau langage cinématographique, loin des schémas du cinéma commercial dominant. De véritables auteurs engagés dans des formes nouvelles d’expression. indique la CCM dans un communiqué.

Après Meryl Streep,  les organisateurs ont annoncé, le 9 décembre 2016, que c’est le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven qui présidera le jury de la 67ème édition de la Berlinale cette année, alors qu’il donnait une Master class au 16ème Festival international du film de Marrakech.

Berlin est un centre cosmopolite pour la culture. Ainsi, La Berlinale n’est non seulement le plus grand événement culturel de la ville, mais aussi une des dates les plus importantes du calendrier de l’industrie cinématographique internationale.

Plus de 16.000 professionnels du cinéma, y compris 3600 journalistes d’environ 80 pays, sont accrédités, chaque année, pour le Festival international du cinéma de Berlin. La Berlinale jouit également du plus grand public au monde avec 150.000 billets vendus.  C’est aussi une occasion de rencontres et de discussions, pendant environ deux semaines, où se rencontreront, art, glamour, fêtes et affaires.

Chaouki OULKHIR

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