INDH: Au Centre d’appui à l’entreprenariat à Mohammedia, « tout commence par un rêve » !

A Hassania II, quartier populaire à la ville de Mohammedia, le Centre préfectoral d’appui à l’entreprenariat incite les jeunes à franchir le pas, aux sens propre et figuré. Y accéder d’abord, prendre connaissance des services proposés, pour ensuite faire le premier pas et transformer, pas à pas, une idée de projet en activité génératrice de revenu.

Installé, à dessein, en dehors des bâtiments et structures administratifs de la ville, le Centre, « Plateforme Préfectorale Principale des Jeunes » mise en place dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), se veut un espace dédié à l’écoute, l’orientation et l’accompagnement des jeunes, et des moins jeunes aussi, porteurs de projets.

A l’entrée, qui conduit vers les espaces dédiés à l’accompagnement des porteurs de projets (Coaching, Formation, Ateliers, Informatique, Partenaires…), l’essentiel de la philosophie et de la raison d’être du Centre est dit sur une affiche: « Tout commence par un rêve » !

Porter un rêve, avant de porter un projet. Et l’INDH, en véritable levier du développement socio-économique qui s’est fixée comme objectif l’inclusion économique des jeunes parmi tant d’autres volets d’action, s’occupe du reste.

Au Centre d’appui à l’entreprenariat, rien n’est exigé des bénéficiaires au début du processus, sauf le désir d’apprendre et l’envie de concrétiser un projet.

Dans la phase pré-création, les jeunes sont accueillis et écoutés pour mieux répondre à leurs besoins. Ils sont accompagnés par des professionnels spécialisés dans leurs domaines d’activités, afin de les orienter vers des offres de formation adaptées à leur profil et aux opportunités qui correspondent à leurs projets.

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Vient après l’étape des ateliers de soutien à l’entreprenariat et d’appui à l’économie sociale et solidaire. Au total, environ 40 heures de formation, réparties sur deux mois et 13 ateliers, en plus de 14 heures d’accompagnement en groupe ou à titre individuel.

Depuis sa création en mai 2021, en vertu d’un accord de partenariat entre la préfecture de Mohammedia et la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI), la formation assurée par le Centre a profité à 2687 personnes, souligne la responsable de l’axe Économie sociale et solidaire (ESS) au sein de cette structure. Et ce sont, globalement, 3403 personnes qui ont bénéficié des services d’orientation, précise-t-elle dans une déclaration à la MAP.

Les candidats retenus sont amenés à défendre leurs projets devant une Commission technique au niveau du Centre. Et une fois validé par le Comité Préfectoral de développement économique et le Comité Préfectoral du développement humain, le projet bénéficie du soutien financier et de l’accompagnement post-création qui peut aller jusqu’à deux ans.

« Les projets approuvés font l’objet d’une contractualisation tripartite ou multipartite entre, d’une part, le Comité Préfectoral de développement humain (CPDH) de Mohammedia, la Fondation FRDISI (prestataire du Centre) et les départements ministériels concernés par l’activité du projet, et d’autre part, les bénéficiaires, afin d’accéder à la subvention et à l’accompagnement post-création », explique le chef du service Amélioration du revenu et Intégration économique des jeunes à la Division des Affaires Sociales à la préfecture de Mohammedia.

« Cette aide concerne deux volets: le Soutien à l’entreprenariat, pour les porteurs de projets âgés de 18 à 45, et l’Appui à l’économie sociale et solidaire, en ce qui concerne les coopératives, les groupements de coopératives, ainsi que les entreprises et les auto-entrepreneurs, pour qui aucune limite d’âge n’est stipulée », note-t-il dans une déclaration à la MAP, précisant que ce deuxième volet a été élaboré sur la base d’une étude des chaînes de valeur au niveau de Mohammedia, réalisée en 2019.

Pour les jeunes entrepreneurs, le soutien INDH au projet atteint les 90%, le reste étant assumé par le porteur de projet, avec comme plafond 150.000 DH. Pour les projets ESS, le soutien de l’Initiative nationale est de 60 %, tandis que le porteur de projet supporte 40%, avec comme plafond de financement 300.000 DH par projet.

A ce jour, et depuis 2021, 115 personnes ont bénéficié de la subvention de l’INDH pour l’axe Entreprenariat, alors que les bénéficiaires de la subvention concernant l’axe Economie sociale et solidaire s’élève à 22, selon les statistiques fournies par la préfecture de Mohammedia.

La même source relève qu’en plus du Centre préfectoral d’appui à l’entreprenariat, deux autres structures annexes ont été mises en place à Aïn Harrouda et à Bni Yakhlef, outre deux plateformes itinérantes en cours d’installation en faveur des communes rurales.

Par ailleurs, le chef du service d’Amélioration du revenu et d’Inclusion économique des jeunes, souligne, qu’au niveau de la préfecture de Mohammedia, la Maîtrise d’Ouvrage des projets INDH, du Programme 3, est déléguée à 100% aux porteurs de projets. Il s’agit là, d’un indicateur de performance, exigé par les Procédures Financières de l’INDH.

Le programme « Amélioration du Revenu et Inclusion Économique des jeunes » (ARIEJ), conçu dans le cadre de la troisième phase de l’INDH (2019-2023), vise à augmenter le revenu des bénéficiaires, par le lancement d’une nouvelle génération de projets d’inclusion économique des jeunes favorisant leur employabilité et faciliter l’accès à l’entreprenariat.

En vertu du programme ARIEJ, des plateformes d’innovation sociale dédiées aux jeunes « Plateformes des Jeunes » ont été implémentées au niveau de l’ensemble des provinces, jouant le rôle de carrefours d’interaction entre les différents intervenants œuvrant pour l’intégration des jeunes.

Avec MAP

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