Inflation et Ramadan : A l’heure où on implore la baraka pour faire ses courses

Le Ramadan vient à peine de débuter que déjà, il est difficile de remplir son couffin, son panier ou son caddie. Toutes les denrées alimentaires semblent avoir subi une augmentation, affectant ainsi le pouvoir d’achat d’une grande partie des Marocains, qui implorent la baraka pour boucler leurs fins de mois.

Durant cette période, les marchés marocains, souvent sujets à des fluctuations de l’activité commerciale, connaissent une forte demande en produits alimentaires de première nécessité. Le blé, l’huile, le sucre, les dattes, les œufs, et particulièrement les ingrédients nécessaires à la préparation des plats du Ramadan, sont très recherchés. Les viandes, les fruits et les légumes ne sont pas épargnés non plus.

Cependant, la hausse des prix, enregistrée depuis l’année dernière, ne cesse de s’accélérer pour atteindre, en ce début de mois sacré, des niveaux inédits, surtout en cette période. En conséquence, tous les produits ont connu une augmentation significative. Les œufs, par exemple, sont passés à 1,60 dirham l’unité, et le poisson n’échappe pas à cette tendance : le prix des soles frôle les 150 dirhams et celui de la sardine, qui se situait autour de 15 dirhams, se vend maintenant à environ 40 dirhams le kilo.

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À l’image de l’économie mondiale, le Maroc subit les effets de l’inflation. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) souligne : « À l’international, pour l’année 2021, l’inflation a connu un rebond significatif », avant d’ajouter : « Sur le plan national, la sécheresse pourrait encore aggraver la hausse des prix, notamment celle des produits alimentaires. »

Le début de l’année 2024 a été marqué par une accélération de la hausse des prix à la consommation, atteignant 8,9 % sur un an. À cela s’ajoutent, bien sûr, les conséquences du conflit ukrainien, qui continuent d’affecter le coût des carburants et, par conséquent, celui du transport des marchandises. De même, l’impact des facteurs climatiques ne peut être négligé, car la sécheresse que connaît actuellement le Maroc serait la pire depuis quarante ans.

Pour surmonter cette épreuve et faire face à cette situation économique particulière, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) recommande la réforme des circuits de commercialisation des produits agricoles afin de lutter contre la spéculation et de réduire l’effet de l’intermédiation, susceptible d’influencer les prix.

Toutes ces mesures et réformes, reflétant la volonté de réduire les prix, seraient jugées vaines tant que le citoyen, aussi vulnérable soit-il, continue de redouter l’idée de faire ses provisions.

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