IRAN: Réémergence d’une puissance énergétique majeure ?

Le 14 juillet 2015, un accord historique a été signé à Vienne, entre le P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume Uni et Allemagne) et la République Islamique d’Iran. Ce plan d’actions conjoint prévoit une restriction à long terme du programme nucléaire iranien ainsi qu’une levée totale des sanctions internationales imposées à Téhéran. En mettant fin à un long bras de fer diplomatique ayant opposé Téhéran aux puissances occidentales, cet accord qui s’inscrit dans un contexte international mouvementé, ouvre la voie à des changements géopolitiques majeurs dans la région.

Retour de l’Iran et bouleversements géopolitiques majeurs en vue

En effet, les cours du baril de pétrole sont à leurs plus bas niveaux historiques depuis fin 2003, en grande partie en raison d’une offre mondiale largement excédentaire et par un ralentissement de la croissance économique mondiale, notamment celle de la Chine, qui représente 10% de la demande mondiale de pétrole. Si cet effondrement des cours a permis à certains pays non producteurs de réduire leur facture énergétique et de rééquilibrer leurs comptes extérieurs, il risque cependant de fortement fragiliser les équilibres macro-économiques de plusieurs pays producteurs de pétrole (Arabie Saoudite, Venezuela, Algérie, Russie …). Dans ce contexte, le retour attendu de l’Iran sur le marché des hydrocarbures doit faire l’objet d’une attention particulière, puisque la levée des sanctions économiques imposées par les pays occidentaux et par l’ONU va peser très lourdement sur la baisse des cours des hydrocarbures, aggravant ainsi le climat de tension générale dans la région MENA (Middle East – NorthAfrica). L’Iran a déjà affirmé, par le biais de son ministre du pétrole Bijan Namdar Zanghaneh, pouvoir augmenter sa production de pétrole (actuellement 3 millions de barils/ jour) de 500.000 barils/jour dès la levée des sanctions, puis d’un million de barils/jour après quelques mois. Cette nouvelle donne économique fait de l’Iran un nouvel acteur incontournable sur le marché des hydrocarbures, lui offrant les moyens de traduire sur un plan géopolitique, les futurs acquis de son nouveau statut de « puissance énergétique », sachant que l’Arabie Saoudite, principal rival régional de l’Iran, risque de faire face à des difficultés économiques difficilement surmontables, si le cours du baril de pétrole continue de baisser. Le déficit budgétaire du Royaume saoudien a déjà atteint un record de 98 milliards de dollars en 2015, soit l’équivalent de 15% du PIB. De même, l’enlisement de l’Arabie Saoudite dans sa guerre au Yémen qui coûte de plus en plus cher économiquement, son incapacité à venir à bout des miliciens Houtis (soutenus officieusement par l’Iran), et la levée de l’embargo sur l’Iran pourraient aboutir à d’importantes reconfigurations régionales. Ainsi plusieurs scénarios sont envisageables. Une hypothèse serait que l’objectif stratégique de Washington avec cet accord, viserait à rétablir l’Iran dans le rôle qu’il exerçait sous le régime du Shah avant la révolution islamique, à savoir celui de gendarme régional. Cela permettra d’isoler davantage la Russie de l’Europe en faisant de l’Iran une alternative énergétique viable pour les pays européens, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis de Moscou, sur fond d’une crise ukrainienne toujours latente et d’une implication militaire russe désormais directe dans le conflit syrien.

L’Iran : les atouts d’une puissance énergétique, 10% des réserves mondiales prouvées de pétrole

L’Iran dispose de réserves d’hydrocarbures parmi les plus importantes de la planète. Selon le « Oil & Gas Journal», le pays disposerait en 2014 d’une réserve prouvée de pétrole de 158 milliards de barils, soit 10% des réserves mondiales prouvées de pétrole. Cependant, selon un rapport de « Clyde & Co », environ 80% des réserves iraniennes de pétrole ont été découvertes avant 1965, ce qui laisse entrevoir la forte probabilité de découvrir de nouveaux champs pétrolifère dans le cas de nouvelles prospections, tel que celui d’Azadegan qui a été découvert en 1999, et qui constitue l’un des plus importants d’Iran. Selon le FGE (Facts Global Energy), un groupe international de consulting dans le domaine de l’énergie et des marchés des hydrocarbures, approximativement 70% des réserves iraniennes de pétrole sont situées en «onshore », tandis que tout le reste est situé en « offshore », en majorité dans le Golfe Arabo-Persique.

La plus importante réserve mondiale de gaz naturel

Longtemps considéré comme disposant de la deuxième plus importante réserve mondiale de gaz naturel derrière la Russie, la British Petroleum (BP) annonce, en 2013, qu’il faudrait en réalité considérer l’Iran comme le pays possédant les plus grandes réserves de gaz naturel au monde. A partir de 2013, British Petroleum a attribué 33.600 milliards de m³ de réserves de gaz naturel à l’Iran, et a ramené les réserves russes de 44.600 milliards de m³ à 32.900 milliards de m³. Cet important changement est dû à la prise en compte du fait que les pays de l’ex-URSS utilisent des critères différents du reste de la communauté internationale pour estimer leurs réserves de gaz, et que suivant la méthode internationale d’estimation, l’Iran disposerait de la plus importante réserve mondiale de gaz naturel devant la Russie. Le champ d’exploitation de gaz naturel le plus important d’Iran est le « South Pars », situé en offshore au centre du Golfe Arabo-Persique. Les réserves de gaz naturel de «South Pars » représentent près de 40% du total des réserves de gaz naturel de l’Iran.

Outre les énormes réserves en hydrocarbures que recèle le sous-sol iranien, l’Iran dispose d’un autre atout majeur, celui d’une position géographique stratégique. Elle lui permet d’avoir une influence et un contrôle direct sur l’un des principaux carrefours du trafic mondial de pétrole et de gaz naturel : le détroit d’Ormuz.

Une position stratégique et une zone de transit énergétique incontournable

Outre les énormes réserves en hydrocarbures que recèle le sous-sol iranien, l’Iran dispose d’un autre atout majeur, celui d’une position géographique stratégique. Elle lui permet d’avoir une influence et un contrôle direct sur l’un des principaux carrefours du trafic mondial de pétrole et de gaz naturel : le détroit d’Ormuz. Le détroit d’Ormuz constitue un étroit passage stratégique pour le transit énergétique. Entre 30% et 40% du trafic maritime de pétrole transite par ce couloir. Le détroit est parsemé d’îles désertiques ou peu habitées mais d’une grande importance stratégique : les îles iraniennes d’Ormuz et celles de Qeshm et de Larak, face au rivage iranien de Bandar Abbas. La rive omanaise, la péninsule du Musandam, forme un index qui pointe vers l’Iran, séparée du reste du sultanat par des terres appartenant aux Émirats Arabes Unis. Sur un plan régional, on distingue dans le détroit trois catégories d’États riverains : au nord, l’on trouve l’Irak, le Koweït, le Qatar et le Bahreïn dans la mesure où le détroit apparaît comme leur principale porte d’entrée et voie majeure de transit pour leur commerce ; au sud se situent, d’une part, l’Arabie saoudite pour qui le détroit constitue la seule voie de sortie pour ses côtes orientales ; de l’autre, l’Iran, Oman, et les Émirats arabes unis qui se partagent la sortie du détroit. Sur le plan militaire, l’Iran a renforcé sa ligne de défense avec le port militaire de Bandar Abbas situé à l’entrée du détroit et des bases militaires protégeant les îles de Tomb et Abu Musa.

Les pipelines (gazoducs et oléoducs) : Instruments d’influence géopolitique

Le potentiel énergétique de l’Iran ne pourra pleinement s’exprimer sans un important accès aux principaux marchés à savoir l’Union Européenne, l’Inde, le Pakistan et la Chine. Mais les sanctions contre l’Iran et les pressions effectuées par Washington sur plusieurs pays convoitant le gaz iranien, ont longtemps entravé la réalisation d’importants projets de pipelines impliquant l’Iran. Les Etats-Unis voient dans ces projets de pipelines un vecteur et un instrument d’influence géopolitique et de pénétration économique, qui pourrait permettre à Téhéran de sortir de son isolement et de renforcer sa position de puissance régionale. Cependant, avec la levée des sanctions internationales, la situation risque de profondément changer en faveur de l’Iran.

Hassan Rohani saluant des foules d’Iraniens après l’accord historique en juillet 2015.
Hassan Rohani saluant des foules d’Iraniens après l’accord historique en juillet 2015.

Le projet de pipeline Nabucco

Le pipeline Nabucco était censé disposer d’une capacité de 31 milliards de mètres cubes de gaz annuellement. Le projet consistait à faire venir le gaz naturel de la mer Caspienne vers l’Europe Centrale à travers un pipeline d’une longueur de 1 326 kilomètres. Initialement, l’Iran était inclus dans le projet en tant que source principale de gaz naturel, mais les sanctions américaines ont écarté toute possibilité d’inclure Téhéran dans le projet. Si les pressions américaines ont réussi à exclure l’Iran de ce projet et à l’isoler davantage, elles ont par contre conforté la Russie dans sa position de principal fournisseur de gaz à l’Europe, accentuant davantage le niveau de dépendance de l’UE vis-à-vis de la Russie. Mais le changement de paradigme consécutif à la levée des sanctions économiques contre l’Iran, pourrait permettre à Téhéran de se positionner auprès de l’Europe en tant qu’alternative énergétique à Moscou, profitant du froid diplomatique et du climat de tension existant entre l’UE et la Russie suite à la crise ukrainienne .

Le projet de pipeline Iran-Irak-Syrie (dit Pipeline Islamique)

(dit Pipeline Islamique) L’émirat du Qatar avait envisagé, en 2009, le tracé d’un gazoduc allant du Golfe Arabo-Persique jusqu’en Turquie et transitant par l’Arabie Saoudite, la Jordanie et la Syrie. L’un des objectifs de ce projet était de raccrocher ce gazoduc à l’ambitieux projet Nabucco afin d’exporter le gaz qatari vers l’Europe. Cependant, Damas refusa de signer le projet, privilégiant un accord avec l’Iran, mais aussi pour ménager les intérêts, entre autres énergétiques, de la Russie, principal allié de la Syrie. En juin 2011, un protocole a été formalisé entre l’Iran, l’Irak et la Syrie en vue de mettre en place un gazoduc, baptisé IGS (Islamique Gas Pipeline) à l’horizon 2016. Ce facteur énergétique pourrait en partie expliquer la forte implication diplomatique,,financière mais aussi logistique de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie Saoudite dans le dossier syrien au côté de l’opposition syrienne (modérée et radicale) en vue de renverser le régime de Bachar Al-Assad. Car dans l’éventualité de la chute du régime Syrien, le nouveau pouvoir sera disposé à signer le projet Qatari, au détriment de l’Iran.

Ce projet fut pressenti par les américains comme une menace pour leurs intérêts régionaux, puisqu’ils considèrent qu’il risque de donner à l’Iran une influence décisive sur le souscontinent indien, et surtout sur l’Asie du Sud, qui représente le nouveau champ de la rivalité sino-américaine dans la région. Les pressions exercées par Washington sur Islamabad ont été particulièrement fortes. L’objectif étant de pousser le Pakistan à abandonner le projet. Là encore, la signature du « Plan d’action conjoint »laisse entrevoir la possibilité d’une relance de ce projet.

Le projet «Corridor Gazier du Sud» (TANAP-TAP)

L’objectif de ce projet est la mise en place d’un gazoduc, qui fera la jonction entre le champ gazier de Shah Deniz II situé en Azerbaïdjan et la Grèce, via la Turquie, par le pipeline trans-anatolien (TANAP). De la Grèce, le gaz transitera vers l’Italie via le pipeline trans-adriatique (TAP). Bien qu’ambitieux, ce projet n’est, pour des raisons de capacité, pas suffisant pour réduire de manière importante le niveau de dépendance énergétique de l’Europe vis- à-vis de la Russie. Par contre, si l’Iran est intégré à ce projet, et si dans le même temps le projet « Nabucco » est réactivé, la Russie risque dans ce scénario de perdre des parts de marché importantes au profit de l’Iran, réduisant du coup le niveau de dépendance européenne au gaz russe.

Le projet IP (Iran – Pakistan)

Lancé en 2010, ce projet vise à relier sur 1.800 km les champs gaziers de South Pars en Iran, à Nawabshah, ville située près de la métropole économique du Pakistan, géant de près de 200 millions d’habitants affecté par une crise énergétique qui freine sa croissance. En 2013, l’Iran avait célébré la fin de la construction du pipeline de son côté de la frontière, mais le Pakistan, lui, avait tergiversé avant d’affirmer ne pas pouvoir aller de l’avant avec ce projet en raison des sanctions américaines et européennes imposées à Téhéran en lien avec son programme nucléaire. Le ministre pakistanais du pétrole, Shahid,  Khaqan, Abbasi, avait ouvertement déclaré à l’AFP que «la concrétisation du gazoduc entre le Pakistan et l’Iran n’est pas possible en raison des sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne». Avec l’accord sur le nucléaire iranien, le projet IP pourra être relancé, notamment du côté pakistanais.

Le projet IPI (Iran – Pakistan – Inde )

L’objectif initial de ce projet de pipeline, surnommé « pipeline de la paix » était de pouvoir alimenter les énormes besoins énergétiques de l’Inde en gaz iranien. Mais le pipeline est aussi essentiel pour le Pakistan, qui y voit l’occasion de couvrir une part non négligeable de leurs besoins énergétiques Cependant, ce projet fut pressenti par les américains comme une menace pour leurs intérêts régionaux, puisqu’ils considèrent qu’il risque de donner à l’Iran une influence décisive sur le sous-continent indien, et surtout sur l’Asie du Sud, qui représente le nouveau champ de la rivalité sino-américaine dans la région. Les pressions exercées par Washington sur Islamabad ont été particulièrement fortes. L’objectif étant de pousser le Pakistan à abandonner le projet. Là encore, la signature du « Plan d’action conjoint » laisse entrevoir la possibilité d’une relance de ce projet.

L’Iran avec ses importantes réserves, pourrait rivaliser avec la Russie sur le marché européen.

Le projet MEIDP «Middle East to India Deep Water Pipeline »

Le projet MEIDP représente une alternative au projet IPI (Iran-Pakistan-Inde) aussi bien pour l’Inde que pour l’Iran. Car bien que la diplomatie indienne ait présenté leprojet IPI comme une opportunité de rapprochement entre l’Inde et le Pakistan et comme une occasion de paix, il n’en demeure pas moins que l’Inde préfère ne pas se mettre en position de vulnérabilité vis-à-vis de son « ennemi » historique, alors qu’il existe une alternative viable. Le pipeline partirait ainsi d’Oman pour arriver en Inde dans l’Etat du Gujarat, et serait alimenté, en partie par le gaz iranien. L’Inde voit l’Iran comme une solution stratégique incontournable dans la réalisation de sa sécurité énergétique. Ainsi, la levée des sanctions est vue par New Delhi comme un changement de paradigme dans lequel il compte s’intégrer pleinement, en se positionnant au plus vite sur le marché énergétique iranien, avant son ouverture complète à la concurrence mondiale.

Pluralité des scénarios et possibles basculements géostratégiques

L’Iran dispose incontestablement de tous les atouts stratégiques indispensables à son émergence en tant que puissance énergétique majeure. Les énormes réserves iraniennes de gaz et de pétrole sont encore largement sous-exploitées et représentent un potentiel considérable de croissance économique et d’attraction d’investissements étrangers, notamment en provenance des pays et des firmes européennes qui voient en l’Iran une alternative viable à la Russie en tant que principal fournisseur d’hydrocarbures. Situé entre les deux grands pôles consommateurs d’hydrocarbures que sont l’Europe (via la Turquie) et l’Asie (Chine, Pakistan, Inde,…), ce positionnement stratégique place l’Iran au centre du grand jeu énergétique mondial. En effet, cela lui permettra à termes, dès la levée définitive des sanctions, d’étendre progressivement son influence économique et politique au-delà de son pré-carré (Irak, Sud Liban, Syrie et Yémen) et ainsi d’accroître son poids géopolitique sur la scène mondiale. Cela pourra se faire à travers la réactivation (Nabucco,…) ou la création de futurs pipelines à destination de l’Europe et de l’axe Pakistan-Inde-Chine, créant ainsi des schémas de dépendance énergétique. A ces facteurs s’ajoute le contrôle partiel par l’Iran de deux verrous stratégiques majeurs, à savoir le détroit d’Ormuz et la mer Caspienne. Dans ce contexte, deux scénarios paraissent fortement plausibles.

Premier scénario : Emergence de l’Iran et isolement de la Russie

La levée des sanctions contre l’Iran pourrait permettre la réactivation d’importants projets de pipelines visant à réduire la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie grâce au gaz iranien. Cependant, vu les limites techniques et logistiques actuelles, mais aussi pour ne pas se mettre à dos la Russie, allié majeur de l’Iran, le président iranien Hassan Rouhani a déclaré que «l’Iran ne pourrait véritablement remplacer la Russie comme principal fournisseur de gaz de l’Europe». Il n’en demeure pas moins que d’importants investissements occidentaux et éventuellement chinois dans les infrastructures iraniennes, pourraient à termes permettre à l’Iran d’atteindre des volumes largement plus importants, capables dans 20 ou 30 ans de rivaliser avec le Russie sur le marché européen. Cependant, la principale crainte de Moscou à moyen-terme est que la levée des sanctions contre l’Iran se traduise par une baisse accrue et surtout durable des cours du pétrole dont dépend partiellement la Russie pour équilibrer son budget.

Second scénario : Rapprochement plus important de l’Iran avec la Russie et le bloc eurasiatique

L’Iran pourrait tout aussi bien jouer sur les deux tableaux. D’un côté, la levée des sanctions lui permettra de pénétrer le marché européen, tout en attirant les investissements étrangers qui contribueront à moderniser son infrastructure gazifière et pétrolifère, et son tissu productif au sens large. De l’autre, cela permettra à Téhéran de renforcer sa souveraineté à travers un partenariat stratégique plus poussé avec la Russie et le bloc eurasiatique naissant. Cela prendra certainement la forme d’importants transferts de technologies, notamment dans le secteur militaro-industriel, d’une possible modernisation de l’infrastructure pétrolière et gazière par des compagnies russes comme le géant russe Gazprom, par la future intégration de l’Iran dans l’OCS (l’Organisation de Coopération de Shanghai) et dans le CIPS (China International Payments System Iran) qui est l’alternative chinoise au SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Ainsi, au lieu de devenir un rival énergétique de la Russie, l’Iran pourrait devenir un partenaire majeur de Moscou, tout en mettant en place des partenariats économiques avec les pays occidentaux, acquérant ainsi progressivement le statut d’une puissance régionale et énergétique souveraine, mais fortement ancrée de par sa position géographique et sa proximité culturelle et idéologique dans le nouveau bloc eurasiatique, incarné à l’heure actuel par l’OCS.

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