Karima Mkika, la générosité en partage

Femme de cœur et de valeurs, d’un naturel déconcertant et d’une sincérité spontanée, Karima Mkika est de ces femmes dynamiques qui tiennent à jouer le rôle qui est le leur au sein de la société. Et si elle a plusieurs responsabilités dont elle s’acquitte, consciencieusement, à longueur de journée, elle fait de la protection des enfants le pivot de ses actions. Une mission dont elle fait foi et qu’elle s’approprie à vie. En effet, on ne peut parler d’elle sans parler des enfants et de leurs droits. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que son Association est baptisée «Al Karam». Fondée en 1997, elle œuvre sans relâche en faveur de la protection de l’enfance en difficulté, exploitée, en proie à la mendicité ou à la prostitution. Pour Karima, ce ne sont pas des laissés-pour-compte mais des citoyens à part entière qui ont droit à une vie digne et à l’espoir d’une vie meilleure. Elle crée donc deux Centres d’accueil pour l’hébergement, la prise en charge, mais aussi la réinsertion scolaire et professionnelle de personnes en détresse. En 2010, Malika Mkika est consultante au sein de la Banque Mondiale, en pilotant le projet «Economie sociale et solidaire».

Sauf qu’elle ne se limite pas à cela mais va au-delà à travers sa fonction au sein du Conseil Economique Social et Environnemental qu’elle a intégré en 2011, en tant que membre très actif du Bureau du CESE. Qui mieux qu’elle pour représenter les organisations et associations qui s’activent dans les domaines de l’économie sociale et de l’activité associative ? Elle est alors Vice-présidente de la commission analyse de la conjoncture, Rapporteur de l’avis sur le travail domestique, Rapporteur de l’avis sur la migration et le marché de l’emploi, membre de la Commission Emploi des jeunes et employabilité, du groupe de travail Rapport annuel, du bureau catégorie société civile, de la Commission emploi et relation professionnelle et du groupe de travail sur le Capital immatériel.

C’est dire que Karima fait de sa vie l’écho de celle des enfants en situation précaire. Force est de rappeler que déjà en 2004, elle était consultante au sein de l’UNICEF où elle assurait en même temps la tâche de formatrice Suivi-évaluation, violences contre les enfants.

Cette femme d’engagement s’est investie très tôt pour la cause des enfants de la rue et de l’amélioration de l’enfance en situation précaire. Les jeunes sans-abri, cette population fragile exposée à plusieurs violences, constitue pour la présidente de l’Unité de l’enfance à Marrakech, sa première préoccupation d’où son initiative de la mise en place d’une pépinière de formation et d’éducation à l’environnement. Mais Malika Mkika est convaincue que la question de la prise en charge reste au cœur de la problématique d’insertion et de développement. Par ailleurs, le domaine de la protection de l’enfance nécessite davantage d’actions concrètes. C’est pourquoi la présidente de l’Association Al Karam s’implique corps et âme auprès des enfants abandonnés qu’elle tient à arracher des griffes de la rue.

Son travail pour lequel elle n’attend pas de retour, convaincue que chacun doit contribuer au développement du pays, ne passe pas inaperçu. Plusieurs distinctions le couronnent. De fait, elle reçoit en 2006 le Prix de l’Humanitaire Madame Figaro, en 2013, le Prix Terre de Femmes, en 2016, c’est le Prix Inspiration Women qui lui est décerné puis une consécration Huffpost Maghreb de l’Institut du Monde Arabe vient couronner son action en 2017.

Humble et sereine, son bonheur n’est vrai que lorsqu’il est partagé avec cette catégorie de citoyens en les aidant à améliorer leurs conditions de vie pour le développement de sa ville Marrakech mais surtout pour son pays. Inébranlable dans son engagement et son dévouement pour la protection de l’enfance, elle met en place la Maison de l’enfant à Marrakech, et lance un programme d’aide à la parentalité et à la réinsertion familiale en plus de la création de la Cellule d’orientation et d’aide à l’emploi.

Consciente que les combats se gagnent par persévérance, Malika la militante ne cède rien de sa bataille de longue haleine et ne compte pas baisser les bras. Débordante d’énergie, elle préside, depuis 2019, l’Unité de Protection de l’Enfance en plus d’être Consultante à l’Observatoire National des Droits de l’Enfant.

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