La HAS recommande de réduire à 3 mois le délai pour la dose de rappel

La Haute autorité de santé (HAS) en France a recommandé, dans un nouvel avis rendu public vendredi, de réduire le délai pour la dose de rappel de vaccin anti-Covid à trois mois, dans le contexte d’une cinquième vague de Covid-19 fulgurante et de la propagation dans le pays du variant Omicron, particulièrement contagieux.

A l’instar de plusieurs pays, la HAS recommande que l’administration d’une dose de rappel puisse désormais être réalisée à partir de 3 mois après la primovaccination dans la population éligible à ce rappel, en cohérence avec l’avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)”, souligne-t-elle dans son avis.

La HAS considère que le contexte épidémique actuel “préoccupant” justifie une accélération de la campagne vaccinale en raccourcissant le délai entre primovaccination et dose de rappel et en augmentant le niveau de protection de la population.

Le double objectif est à nouveau de limiter au maximum le nombre de nouveaux cas d’infection et de formes graves et d’éviter la saturation des établissements de santé, précise l’avis.

Et de souligner que les premières données en vie réelle suggèrent en effet que les vaccins actuellement utilisés en France sont efficaces contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron à 80 % à 1-2 mois, mais perdent plus rapidement leur efficacité qu’avec les variants précédents : 34 % à 4 mois après une primovaccination avec le vaccin de Pfizer. Ces mêmes données montrent une remontée de l’efficacité vaccinale à 75 % deux semaines après une dose de rappel.

→ Lire aussi : Les vaccins, la meilleure méthode actuellement disponible pour lutter contre la Covid-19 et ses variants

La HAS affirme avoir également examiné les travaux de modélisation mathématique de le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) sur l’administration très rapide – mais pas avant trois mois – d’une dose de rappel à la majorité de la population adulte qui suggèrent que cette stratégie permettrait de réduire de 15 % la mortalité associée à la Covid-19 liée au variant Omicron.

En outre, afin de mieux les protéger, elle recommande d’administrer un rappel aux adolescents de 12 à 17 ans, les plus à risque.

Et « compte tenu de la situation épidémique liée à la diffusion du variant Omicron, des données qui confirment une baisse de l’efficacité vaccinale, l’ANSM a rendu un avis dans lequel elle considère que l’administration d’une dose de rappel chez les adolescents fragiles peut être envisagée. Sur la base de ces différents éléments, la HAS recommande dès à présent l’administration d’une dose de rappel chez les adolescents de 12 à 17 ans souffrant d’immunodéficience (pathologique et induite par les médicaments) ou d’une comorbidité à risque de forme grave, selon les mêmes modalités que les adultes« , lit-on dans l’avis.

Elle recommande en outre que, sur la base d’une appréciation du rapport bénéfice/risque individuel, les médecins spécialistes d’organes et de maladies rares puissent également proposer, au cas par cas, l‘administration d‘une dose de rappel aux adolescents jugés particulièrement vulnérables et pour lesquels les risques liés à la Covid-19 apparaissent majeurs, en particulier dans le contexte du variant Omicron.

La HAS se prononcera ultérieurement sur l’administration de ce rappel à l’ensemble des adolescents de 12 à 17 ans, précise-t-elle, ajoutant que l’essai clinique conduit par le laboratoire Pfizer visant à évaluer l’efficacité et la tolérance d’une dose de rappel chez les adolescents est en cours.

(Avec MAP)

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