La reprise de l’économie mondiale freinée par une multitude de crises

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a averti que le chevauchement de crises multiples constitue un « revers majeur pour la reprise mondiale« .

« Nous sommes confrontés à une crise sur une autre. La guerre qui s’ajoute à la pandémie. C’est comme si nous étions frappés par une nouvelle tempête avant d’avoir récupéré de la précédente”, a déploré la dirigeante de l’institution financière internationale lors d’une conférence de presse mercredi à Washington à l’occasion des Réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Mme Georgieva a rappelé que le FMI avait dû abaisser ses projections de croissance mondiale pour cette année et pour 2023 à 3,6%, avec un recul pour 143 pays, expliquant que cela était “largement” dû à la guerre en Ukraine et aux “ondes de choc qu’elle a provoquées dans le monde entier”.

« Une autre conséquence est l’accélération de l’inflation, qui est devenue un danger clair et présent pour de nombreux pays: la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants grève le budget des familles ordinaires jusqu’au point de rupture« , a-t-elle souligné.

→ Lire aussi : Maroc: Le FMI prévoit une croissance de 1,1% en 2022 et 4,6 pc en 2023

De même, a-t-elle ajouté, le resserrement financier, l’endettement élevé et les blocages fréquents et de grande envergure en Chine – qui provoquent de nouveaux goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales – « sont autant de nuages noirs supplémentaires qui pèsent sur l’économie mondiale« .

Pour remédier à cette situation, la cheffe du FMI plaide d’abord pour la fin immédiate des hostilités en Ukraine.

S’agissant de l’inflation, Mme Georgieva a expliqué qu’elle nécessite une action urgente de la part des banques centrales. « Elles doivent garder le doigt sur le pouls de l’économie et ajuster leur politique si nécessaire« , a-t-elle dit.

La dirigeante de l’institution de Bretton Woods a aussi alerté sur les risques que fait peser la hausse des prix des denrées alimentaires pour les pays pauvres, estimant qu’une action internationale coordonnée est « primordiale » pour éviter une crise alimentaire.

Par ailleurs, pour combler la dette des pays pauvres, exacerbée par l’inflation galopante, Mme Georgieva a plaidé pour une politique fiscale plus équitable à même de rationaliser les budgets des Etats.

Avec MAP

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