L’Afrique du Nord en proie à un tremblement de terre, un ouragan et des incendies

Un tremblement de terre, un ouragan et des incendies de forêt ont causé d’importants dégâts et des milliers de morts dans le Maghreb ces derniers mois. De pertes en vies humaines et de dommages matériels, ces problèmes soulignent l’importance de renforcer les mesures de prévention et de préparation aux catastrophes, ainsi que l’urgence d’agir contre le changement climatique.

Le réchauffement climatique est un phénomène mondial qui affecte tous les continents, mais certains sont plus exposés que d’autres. C’est le cas de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, qui font face à des défis majeurs pour s’adapter aux changements climatiques et en atténuer les impacts.

Ces régions sont déjà confrontées à des conditions climatiques extrêmes, comme des températures élevées, des sécheresses, des inondations, des tempêtes de sable et des incendies. Selon les projections scientifiques, ces événements devraient s’intensifier et se multiplier avec le réchauffement de la planète. Par exemple, une étude publiée en 2017 a estimé que les températures maximales journalières pourraient atteindre 50°C dans certaines villes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient d’ici la fin du siècle, rendant la vie humaine impossible.

Le Maroc, la Libye, l’Algérie et la Tunisie ont été durement touchés par ces catastrophes, également liées au changement climatique.

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Le Maroc a été secoué le 8 septembre par un séisme de magnitude 7,2, le plus fort depuis un siècle. L’épicentre se trouvait près de Marrakech, mais le séisme a également été ressenti à Rabat, Casablanca et dans sept villes frontalières algériennes. Selon le ministère de l’Intérieur, le bilan fait près de 3 000 morts et plus de 6 000 blessées. Environ 50 000 maisons ont été détruites ou endommagées.

La Libye a subi des inondations sans précédent le 10 septembre, provoquées par l’ouragan Daniel. L’ouragan a principalement touché les villes orientales de Benghazi, Bayda, Marj, Susa et Derna. Deux barrages se sont effondrés à Derna, qui est en grande partie en ruines. Selon l’ONU, plus de 11 000 personnes ont été tuées et plus de 10 000 sont toujours portées disparues. Plus de 40 000 personnes ont été déplacées.

L’Algérie est aux prises avec des inondations et des incendies de forêt. Après une période de sécheresse, de fortes pluies ont provoqué des inondations en mai et septembre, tuant au moins 13 personnes et faisant cinq disparus. Par ailleurs, d’intenses incendies de forêt ont fait rage en juillet et août en raison de la canicule, qui ont coûté la vie à 34 personnes, dont 10 militaires. Des milliers d’hectares de forêt ont pris feu.

La Tunisie a également été touchée par des incendies de forêt, qui ont détruit plus de 3 500 hectares de terres. Plus de 100 incendies se sont déclarés depuis début juillet, principalement dans le nord du pays.

Selon le ministre tunisien de l’Agriculture, les incendies ont été provoqués par la négligence ou l’intention humaine. Fin août, 26 familles ont été évacuées à cause des incendies.

Les pays d’Afrique du Nord ont demandé une aide internationale pour lutter contre les conséquences des catastrophes. L’ONU a lancé un appel d’urgence pour collecter des fonds pour l’aide humanitaire.

Le réchauffement climatique a également des conséquences sur les ressources naturelles, comme l’eau, la biodiversité, les sols et les écosystèmes. Ces ressources sont essentielles pour le développement économique et social des populations, mais elles sont menacées par la surexploitation, la pollution, la dégradation et la perte de habitats. Par exemple, la région MENA est la plus touchée par le stress hydrique au monde, avec moins de 1 000 m3 d’eau disponible par habitant et par an. La diminution des précipitations et l’augmentation de l’évaporation liées au réchauffement climatique vont aggraver cette situation.

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