L’ambassadeur Hilale réunit plusieurs hautes personnalités onusiennes autour d’un panel sur les déplacés internes

L’ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès des Nations-Unies à New York, Omar Hilale, a présidé, jeudi, un panel de haut niveau sur la mobilisation en vue d’améliorer l’aide humanitaire aux personnes déplacées et parvenir à des solutions durables.

Ce panel a été marqué par la participation de plusieurs hautes personnalités onusiennes, dont Mme Federica Mogherini, ancienne Haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et ancienne ministre des Affaires étrangères de l’Italie, qui a été nommée par le Secrétaire Général de l’ONU au poste de coprésidente de son Panel de haut niveau sur les personnes déplacées internes, ainsi que Mme Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, M. Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les Réfugiés, et M. António Vitorino, Directeur Général de l’Organisation Internationale pour les Migrations.

Cette réunion virtuelle s’inscrit dans le cadre des travaux du Segment des Affaires humanitaires du Conseil économique et social des Nations-Unies, présidé par l’ambassadeur Hilale.

Dans son allocution d’ouverture, M. Hilale s’est félicité de ce panel, dont la composition multidisciplinaire le rend particulièrement bien placé pour fournir des informations sur la manière de progresser dans la lutte contre les déplacements internes.

A cet égard, le diplomate marocain a regretté le triste record de 50 millions de personnes déplacées internes dans le monde atteint en 2019, en soulignant que « les personnes déplacées internes ont souvent tout perdu, leurs maisons, leurs moyens de subsistance, leur accès à l’éducation et aux services de base, leurs communautés et bien plus encore ».

L’ambassadeur a conclu en relevant que ces défis se font encore plus sentir dans le contexte de la pandémie de COVID-19, d’où l’impératif d’aider les personnes déplacées à retrouver la normalité, la dignité et l’autonomie.

Pour sa part, Mme Mogherini a souligné la nécessité d’une discussion au plus haut niveau sur la manière de favoriser la capacité et la volonté politique de traiter le problème des personnes déplacées de manière plus efficacement.

Abordant le travail du panel de haut niveau du Secrétaire général de l’ONU, dont elle assure la co-présidence, l’intervenante a précisé que le travail sera « franc, créatif et audacieux », comme instruit par M. Guterres.

La Haut Commissaire aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a mis l’accent sur l’impératif de s’attaquer aux causes profondes des déplacements internes qui reste, selon elle, le seul moyen d’éviter que les déplacements se répètent. Elle a également mis l’accent sur le besoin de renforcer les capacités nationales des Etats pour garantir la durabilité des solutions aux déplacements.

Le Haut Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’est félicité de la focalisation de la discussion sur les solutions durables qui manquent dans le traitement de la question des déplacements internes. A cet effet, il a relevé que l’approche pour les situations de déplacement ne doit pas être uniquement humanitaire, mais doit impliquer, le plus rapidement possible, les acteurs de développement afin que l’investissement dans l’aide humanitaire et surtout dans la résilience aient un angle de « solution », dès le départ.

Enfin, le Directeur général de l’Organisation internationale pour les Migrations, Antonio Vittorino, a relevé que « les solutions aux déplacements internes sont déjà difficiles à trouver » et que « nous devons maintenant envisager une pandémie à une échelle, que le monde n’a pas connue depuis des générations ». Il a jugé impératif, plus que jamais, de reconnaître les personnes déplacées internes en tant que partenaires, dotés de compétences et de capacités.

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