Le chef humanitaire de l’ONU en visite au Soudan où les combats ont fait plus de 500 morts

Le chef de l’humanitaire de l’Organisation des Nations unies (ONU), Martin Griffiths, est arrivé, mercredi au Soudan, où de violents combats se poursuivent avec plus de 500 morts jusqu’à présent au mépris d’une trêve qui s’achève mercredi à minuit.

M. Griffiths, également secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’Organisation, a indiqué dans un tweet que sa visite vient « réaffirmer l’engagement de l’ONU auprès du peuple soudanais ».

Selon des experts, alors que le Soudan du Sud a assuré avoir négocié une prolongation du cessez-le-feu de sept jours qui devrait permettre des évacuations sécurisées de civils et la poursuite de négociations indirectes à l’étranger, l’armée et les paramilitaires s’accusent mutuellement d’ignorer la trêve. L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a affirmé que les deux belligérants se sont dits prêts à « entamer des discussions techniques » pour un cessez-le-feu uniquement, probablement en Arabie saoudite.

Les combats, surtout à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait plus de 500 morts et des milliers de blessés, d’après un bilan sous-estimé, indiquant que « plus de 330.000 personnes ont été déplacées ».

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De son côté, l’ONU a noté que « 100.000 autres personnes ont rejoint les pays voisins », s’attendant ainsi à huit fois plus de réfugiés. Experts et capitales voisines craignent désormais les répercussions de la crise.

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a estimé que « toute la région pourrait être affectée », déclarant au journal japonais « The Asahi Shimbun », en marge d’une visite du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, au Caire que « nous faisons tout notre possible pour que des discussions aient lieu ».

M. Al-Sissi a rappelé que « son pays accueille déjà des millions de Soudanais et d’autres réfugiés alors qu’il fait déjà face à une forte inflation et à une envolée des prix des produits de première nécessité ».

Pour sa part, l’Union africaine (UA) a appelé à éviter « une action dispersée » qui empêcherait une « reprise du processus politique ».

Au-delà de Khartoum, l’ONU s’inquiète de la situation au Darfour-Ouest, frontalier du Tchad, où les violences ont fait selon elle une centaine de morts depuis la semaine dernière, dans une région déjà traumatisée par une guerre sanglante dans les années 2000.

Avec MAP

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