Le Maroc partage avec les pays de l’Asie du Sud-Est la lutte pour le développement et le progrès (Talbi Alami)

Le Maroc partage avec l’ensemble des pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) la lutte pour le développement et le progrès, a indiqué, lundi à Jakarta, le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami.

« La fraternité et l’amitié nous unissent avec l’ensemble des pays de l’ASEAN, avec lesquels nous avons partagé la lutte contre le colonialisme, et avec lesquels nous partageons, aujourd’hui, la lutte pour le développement et le progrès », a souligné, M. Talbi Alami dans une allocution à l’occasion de la 44e Session de l’Assemblée parlementaire de l’ASEAN, qu’accueille la Chambre des représentants de la République d’Indonésie du 5 au 10 août, sous le thème : « Le parlement s’adapte pour une ASEAN stable et prospère ».

M. Talbi Alami a relevé que le Royaume, qui entretient des relations historiques avec ces pays, partage avec eux les mêmes préoccupations, pour lutter contre les causes des dérèglements climatiques et de la dégradation de l’environnement, notamment contre la pollution des océans et des mers, et ce afin de déployer au niveau national des projets d’économie verte et produire de l’énergie à partir de sources renouvelables, notant que ces projets revêtent un caractère stratégique pour le Maroc et ouvrent de larges perspectives pour des partenariats équilibrés.

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Le président de la Chambre des Représentants s’est également félicité de l’ouverture de nouveaux horizons pour la coopération avec les pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, qui portent notamment sur des projets stratégiques qui contribuent à la production alimentaire, soulignant que le Royaume « réalise de grands projets et contribue au développement de l’agriculture africaine, grâce à ses compétences dans ce domaine et grâce aux grands moyens dont il dispose en termes de phosphates et engrais, ainsi que dans le secteur de l’économie verte et des technologies qui y sont liées”.

Les accords de libre-échange qui lient le Maroc à de grands pays et blocs économiques, dont les États-Unis, allié et ami de longue date du Royaume, « offrent de grandes possibilités d’accès à des marchés d’environ un milliard de consommateurs, a expliqué M. Talbi Alami, mettant également en évidence « le potentiel qu’offrent quelque 1.500 accords entre le Maroc et des pays africains frères, dont 1.000 signés depuis l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône en 1999”.

Outre sa situation stratégique à proximité de l’Europe et ses racines africaines et méditerranéennes, a poursuivi M. Talbi Alami, le Maroc dispose d’infrastructures modernes, notamment des ports sur l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, des atouts qui le qualifie pour être un centre d’échanges commerciaux avec le reste des pays africains avec lesquels il entretient de nombreux partenariats, ainsi qu’avec les pays européens, car il bénéficie d’un statut avancé dans ses relations avec l’Union européenne.

« Tous ces acquis sont consolidés par la stabilité et la sécurité dont jouit le Maroc, ainsi que par la liberté économique et les lois qui encadrent les investissements et qui offrent de grandes garanties aux investissements étrangers », a relevé M. Talbi Alami, notant par ailleurs le rôle central du Maroc dans la promotion de la paix et de la coexistence entre les religions, les civilisations et les cultures, dans lesquelles la Monarchie joue le rôle de garant stratégique et spirituel. »

Par ailleurs, M. Talbi El Alami a souligné que la 44e Session de l’AIPA se tient dans un contexte international très complexe, ouvert à toutes les possibilités, avec un risque de davantage de tensions et de crises à moins que les membres de la commission internationale ne révisent un ensemble de politiques, adoptent des mesures efficaces et effectives pour affronter les origines du mal, saluant l’accent mis lors de cette édition sur le rôle des parlements dans la construction de la paix, la stabilité et la prospérité.

Il a indiqué que la communauté internationale est aujourd’hui confrontée aux plus grands défis qu’elle n’a jamais connus depuis la Seconde Guerre mondiale, étant donné qu’aux répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale, et aux conséquences dangereuses des déséquilibres climatiques sur les conditions humaines, s’ajoutent les retombées des guerres et des conflits, la rareté des sources d’approvisionnement et de nourriture, et l’intense concurrence internationale pour celles-ci.

Il a, en outre, relevé que les relations internationales sont devenues basées sur la division et la multiplicité des alliances et des axes, ce qui implique des défis sécuritaires, une montée en croissance des mouvements terroristes et des tendances séparatistes, ainsi que tous les risques qui touchent l’intégrité territoriale des états et leur stabilité, et la sécurité mondiale.

Dans ce sens, le président de la Chambre des représentants s’est attardé sur l’approfondissement du fossé du développement, des revenus et du niveau de vie entre les composantes de la communauté internationale, notamment entre le nord et le sud, et au sein d’une même société, en raison des facteurs évoqués et d’autres, ce qui accroît les mouvements migratoires, et approfondit les sentiments de désespoir et de frustration, notamment chez les jeunes.

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M. Talbi El Alami a souligné que la responsabilité politique, morale et historique des pays et de leurs élites, ainsi que la gravité des situations internationales, ne permettent pas de céder à ces dangers, mettant l’accent sur les rôles que peut jouer l’AIPA pour conjurer ces menaces, rétablir le calme et l’équilibre au niveau des relations internationales, maintenir la paix et la sécurité internationales et assurer le respect de l’intégrité territoriale des États, leur souveraineté et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, comme étant l’un des fondements du droit international.

En marge de sa participation aux travaux de cette édition de l’AIPA, M. Talbi El Alami a tenu des rencontres avec la présidente de la Chambre des Représentants de la République d’Indonésie, Puan Maharani, ainsi qu’avec le vice-président de la Chambre, Rachmat Gobel, en présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc aux républiques d’Indonésie et de Singapour, Ouadie Benabdellah.

La Chambre des Représentants du Royaume jouit du statut de « Membre observateur » au sein de l’AIPA. La validation de l’adhésion a été annoncée lors de la 41e Session de l’Assemblée, tenue à la capitale vietnamienne Hanoi en septembre 2020, ce qui constitue un exploit sans précédent, étant donné que la Chambre des Représentants est le seul Parlement de l’Afrique et du monde arabe qui jouit du statut de membre de cet organe interparlementaire asiatique.

Cet acquis a été atteint grâce au rôle primordial joué par le Royaume du Maroc en tant que locomotive de la communication et de la coopération entre les États d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, et ce, afin de renforcer la sécurité et la stabilité et de promouvoir le développement et la prospérité économique et sociale sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

L’Assemblée interparlementaire de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (AIPA) est un groupement parlementaire important qui comprend 10 États, à savoir l’Indonésie, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande, le Myanmar, les Philippines, Brunei, le Laos et le Cambodge. Elle vise à unifier et intensifier les efforts de ses membres, et ce, afin d’accélérer le développement économique et de réaliser le progrès social et le développement culturel entre les États membres.

Avec MAP

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