Les enseignants opposent un niet aux concessions du gouvernement

L’accord sur l’éducation au suscite une vive résistance de la part des enseignants. Malgré l’augmentation de salaire proposée par le gouvernement et d’autres améliorations pour le personnel enseignant, les enseignants estiment que les concessions sont insuffisantes. Ils réclament notamment l’abolition du système fondamental qui limite leurs opportunités de carrière.

Le gouvernement a proposé une augmentation de salaire de 1.500 dirhams, échelonnée sur deux ans, ainsi qu’une hausse des rémunérations en fonction des évaluations excellentes, des heures supplémentaires, des corrections d’examens et des cadres pédagogiques. Une révision du système de promotion a également été promise. Cependant, les enseignants en campagne depuis octobre ne sont pas convaincus. Ils considèrent cet accord comme une tentative visant à affaiblir leur lutte et à éviter de répondre à leurs revendications. Ils ne font plus confiance aux syndicats, qu’ils jugent en partie responsables de la mise en place du système fondamental en 2019.

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La Coordination nationale de l’éducation, représentant 25 coordinations d’enseignants en grève, a rejeté l’accord et a annoncé une grève nationale du 13 au 16 de ce mois. Exclue du dialogue avec le gouvernement, elle exige une véritable réforme de l’éducation et un traitement digne du personnel enseignant.

Le secrétaire général de la Fédération nationale de l’éducation (FNE), Abdellah Ghmimet, a accusé le Premier ministre Aziz Akhannouch et le ministre de l’Éducation Chakib Benmoussa d’avoir injustement exclu son syndicat, qui est le quatrième plus représentatif. Il a déclaré que les enseignants sont déterminés à poursuivre leurs protestations car il s’agit d’une question de dignité.

Les discussions sur le statut des salariés de l’éducation, qui ne sont pas abordées dans l’accord signé, débuteront ce jeudi 14 décembre. Ce nouveau système de base pour les salariés de l’éducation, proposé par le ministre Chakib Benmoussa, est l’une des principales raisons des protestations observées dans le secteur de l’éducation depuis la rentrée scolaire.

Dans une intervention devant la Chambre des représentants, Ismail Bennabi, représentant parlementaire du parti Istiqlal, a appelé les ministres ainsi que ses collègues parlementaires à transférer leurs enfants de l’enseignement privé vers l’enseignement public. Il a souligné que l’allocation de 9 milliards de dirhams pour augmenter les salaires des enseignants n’est pas anodine, notant que la dernière augmentation salariale de 600 dirhams remonte à l’époque de l’ancien Premier ministre Abbas El Fassi en 2010. Bennabi a également mentionné que plus de 8 millions d’élèves sont sans abri, contraints à étudier dans la rue.

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