Les SDL peinent à atteindre leurs objectifs malgré des millions investis

Les sociétés de développement local ont été créées par les collectivités territoriales pour gérer des projets locaux essentiels. Cependant, plusieurs d’entre elles, comme celles de Casablanca, ont été récemment critiquées pour leur mauvaise gestion financière et leur dépendance excessive aux budgets municipaux.

Les sociétés de développement local (SDL) sont censées jouer un rôle clé dans le développement local en facilitant la gestion de projets urbains, d’infrastructures et d’événements. Toutefois, ces dernières années, elles sont devenues l’objet de critiques, notamment en raison de leur gestion et de leurs difficultés financières.

Plusieurs SDL, telles que « Casablanca Aménagement », « Casablanca Events et Animation », « Casablanca Prestations », « Casablanca Baia » et « Casablanca Patrimoine » (cette dernière ayant été dissoute par le Conseil de la ville de Casablanca), ont été épinglées par les magistrats de la Cour des comptes pour leur mauvaise gestion financière et leur incapacité à atteindre les objectifs fixés. Ces sociétés, qui ont dépensé des millions de dirhams, n’ont pas réussi à se structurer de manière à devenir autonomes. Elles restent largement dépendantes des budgets municipaux et des contrats externes, sans parvenir à se détacher des contraintes liées aux mandats électoraux, ce qui a freiné leur efficacité.

En conséquence, certaines SDL sont en difficulté, avec plusieurs d’entre elles mises en sommeil, tandis que d’autres frôlent la faillite. Cette situation soulève des questions sur la pertinence de leur modèle de gestion et sur leur capacité à remplir leur mission d’accompagnement du développement local. Pourtant, ces sociétés, en raison de leurs formes juridique, organisationnelle et financière, sont conçues pour être des outils essentiels dans la mise en œuvre des projets de développement régional, dans l’élargissement de la régionalisation avancée, ainsi que dans la gestion de grands projets d’aménagement du territoire et d’urbanisme.

Pour tenter de redresser la situation, les autorités compétentes étudient actuellement, en collaboration avec les collectivités territoriales, des solutions pour réorganiser les SDL. L’une des pistes envisagées est la création de pôles multiservices, dans lesquels l’État pourrait participer, afin d’assurer une meilleure synergie entre les différents acteurs du développement local et garantir la viabilité à long terme de ces structures.

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