Maroc-Israël ou comment Mohammed VI précipite le mouvement de l’Histoire et fonde le nouveau paradigme

Par Hassan Alaoui

S’il fallait encore une preuve supplémentaire de l’échec de la diplomatie algérienne dans cette affaire du Sahara marocain, l’annonce par Israël de la reconnaissance de la souveraineté sur ce territoire, vient de la livrer. Cette reconnaissance sonne le glas une fois pour toutes des diversions que la junte militaire d’Alger s’emploie à semer non sans désespoir. 

Solennelle, juste et décisive, la décision adoptée par le gouvernement de Netanyahu est irréversible, car elle ne relève point d’un gouvernement, ni d’une majorité qui gouverne, ni d’un homme aussi puissant soit-il, mais bel et bien d’un Etat. Moyennant quoi elle est inscrite, gravée dans le marbre, pérennisée et historique.

Il convient de souligner cette dimension du métalangage qui a accompagné le texte de cette reconnaissance par Israël et qui est en elle-même l’empreinte apposée ad vitam aeternam. Les mots échangés, l’invite officielle adressée ensuite par le Roi Mohammed VI au chef du gouvernement israélien, sur fond d’une respectueuse volonté affichée de transcender les contingences de toutes sortes, d’aller au-delà des critiques et remontrances qui ne manquent pas, ici et là , notamment d’une rare minorité d’Etats arabes qui, la très mauvaise foi chevillée au corps, ont cru capitaliser sur une prétendue hostilité des peuples arabes envers le rapprochement maroco-israélien, alors que, mis à part les gouvernements de Syrie et d’Algérie, tous s’empressent de courtiser Israël quand ils ne sont pas déjà en posture affichée de le reconnaître et de travailler avec lui.

Israël reconnait donc la marocanité du Sahara, mais l’Autorité palestinienne en revanche n’a jamais cru nécessaire de le faire. Ce n’est pas une simple contradiction mais la preuve tangible qu’une hostilité à peine voilée persiste au sein de la direction palestinienne qui, préférant céder au chantage du gouvernement d’Alger et cédant au charme vaseux des 3 Millions de dollars offerts il y a quelques mois par ce dernier, tourne le dos au Maroc. Le régime militaire d’Alger, dont la presse tout à sa dévotion pavlovienne vocifère dans sa triste passion habituelle, s’emploie avec perversité à critiquer le Maroc, à le dénigrer lamentablement et, comble d’une médiocrité rampante, à s’ingérer dans la campagne électorale d’Espagne pour s’attaquer au Souverain et , croit-il, influer sur le choix des électeurs espagnols appelés à voter le dimanche 23 juillet prochain.

De la reconnaissance par Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara, Alger en conçoit de la pire aigreur. C’est une victoire de la vision royale, indéniable. De nouveau dans cette course au changement de paradigme, le Maroc ouvre la voie. Il confirme sa posture de pays visionnaire, comme autrefois sous le règne de feu Hassan II, lorsque dans une illustre et audacieuse défiance ce dernier inaugurait une politique de sagesse, recevait successivement à Ifrane Shimon Peres, Itzhak Rabin et élevait Yasser Arafat au rang de chef d’Etat que le Sommet arabe de Rabat de 1974 avait consacré comme le seul leader de l’OLP ( Organisation de libération de la Palestine). De nouveau le Roi du Maroc, aujourd’hui Mohammed VI s’illustre par une lucidité indéniable et accélère le mouvement de l’Histoire, marquant de ce fait une percée qui, on doit le savoir, conduira à coup sûr à un changement radical dans la région. L’effet domino jouera ses effets irréversibles, notamment en Afrique et au Moyen-Orient laissant peu de chances aux récalcitrants et à tous ceux – peu nombreux à vrai dire – qui jouent aux chantres d’un radicalisme malveillant.

La quasi-totalité des pays et gouvernements du monde saluent en effet la normalisation – maître-mot – maroco-israélienne et l’Algérie peut continuer à la dénoncer si ça lui chante. Mais les Algériens qui se font les hérauts de la libération de la Palestine, entendent en récupérer les bénéfices et solder leur mauvaise conscience avec des logorrhées interminables, pourquoi n’iraient-ils pas affronter l’armée d’Israël et « libérer la Palestine occupée » ?

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