Mine de Ghar Jbeilat : Quand l’Algérie viole l’accord de 1972

L’Algérie voudrait-elle davantage provoquer le Maroc dans son intention d’exploiter le projet minier controversé dans la zone frontalière avec le royaume, la mine de Ghar Jbeilat.

L’Algérie a commencé à exploiter la mine de Ghar Jbeilat, l’une des plus grandes mines de minerai de fer au monde a rapporté le journal algérien Al-Alam. Le projet pourrait soulever des tensions avec le Maroc car il viole un accord de 1972 sur le développement conjoint de la mine.

La mine est située dans la province de Tindouf, près de la frontière avec le Sahara marocain. La mine a une capacité de production entre 40 et 50 millions de tonnes de fer par an. Les recettes d’exportation sont estimées entre 10 et 16 milliards de dollars par an.

Pour le projet, l’Algérie a collaboré avec des entreprises chinoises spécialisées dans l’extraction et le traitement du minerai de fer. L’implication chinoise pour l’instant n’est pas officielle, mais seulement annoncée par la presse algérienne, qui par-là veut jouer sur les relations diplomatiques très étroite entre Rabat et Pékin.

En 1972, le Maroc et l’Algérie ont conclu un accord pour établir un partenariat pour exploiter la mine de Ghar Jbeilat. Une société mixte serait également créée pour gérer et exploiter la mine. Cependant, cet accord n’a jamais été mis en œuvre, en partie à cause de la détérioration des relations diplomatiques provoquée par l’Algérie et de manière répétitive.

La mine de Ghar Jbeilat a été découverte en 1952 et couvre une superficie de plus de 131 km2. Les réserves exploitables sont estimées à 2 milliards de tonnes de minerai avec une teneur en fer de 58,57 %.

L’exploitation industrielle du minerai a débuté en juillet 2022 avec une production prévue de 2 à 3 millions de tonnes par an dans une première phase. A partir de 2026, cela devrait passer à 40 à 50 millions de tonnes par an.

Cependant, le projet fait également face à des défis. Le minerai de fer de Ghar Jbeilat est riche en phosphore, ce qui réduit la qualité du métal. L’élimination du phosphore nécessite un processus complexe et coûteux, qui nécessite la technologie russe.

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