ONU: « La fenêtre des possibilités d’action climatique n’est pas encore fermée »

La fenêtre des possibilités d’action climatique n’est pas encore fermée, a estimé lundi l’ONU Changements Climatiques, en réaction au nouveau rapport des experts de l’ONU sur le climat (GIEC).

Dans une déclaration conjointe, le président de la COP 26, Alok Sharma, le président désigné de la COP 27, Sameh Shoukry, et la secrétaire exécutive d’ONU Climat, Patricia Espinosa, relèvent que « le rapport d’aujourd’hui sur les mesures d’atténuation montre plus clairement que jamais que la fenêtre d’opportunité pour y parvenir se referme rapidement ».

« Les émissions mondiales continuent d’augmenter et les trajectoires d’émissions impliquées par l’ensemble actuel des contributions déterminées au niveau national (NDC) ne suffisent pas à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à un niveau bien en deçà de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C », ont-ils relevé, rappelant que, pour que cette limite soit respectée, les émissions mondiales de CO2 doivent atteindre leur pic immédiatement et diminuer de moitié d’ici à 2030.

La déclaration conjointe fait remarquer que le financement doit également être considérablement augmenté pour soutenir la transition urgente et juste vers une économie à faible émission de carbone, et relever les défis de l’adaptation.

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Malgré l’urgence de notre tâche, il y a de l’espoir, ont affirmé les auteurs de la déclaration, notant que « la fenêtre de possibilité d’action n’est pas encore totalement fermée ».

Le rapport souligne que la baisse des coûts des énergies renouvelables et des technologies vertes offre des possibilités importantes de progrès.

« Il est également évident qu’en réduisant les émissions en temps voulu et à grande échelle, les pays peuvent poursuivre leur stratégie d’atténuation compatible avec la limitation du réchauffement de la planète, comme le prévoit l’Accord de Paris et le Pacte de Glasgow pour le climat, tout en développant leurs économies dans le cadre d’une transition équitable et d’une manière durable », souligne les trois responsables.

De plus en plus, la transition vers une économie à faible émission de carbone et résiliente est le choix le plus sûr et le plus compétitif qu’un pays, une entreprise ou un investisseur puisse faire, ont-ils ajouté.

« En tant que présidence de la COP 26, présidence entrante de la COP 27 et secrétaire exécutive de la CCNUCC, nous rappelons aux Parties leurs obligations en vertu de l’Accord de Paris à répondre à la science », souligne la déclaration, soulignant que cet engagement a été reconnu par les Parties elles-mêmes à Glasgow l’année dernière lorsqu’elles ont reconnu que, collectivement, nous devons faire davantage au cours de cette décennie critique pour maintenir le seuil de 1,5°C à portée de main.

Et de conclure : « Dans l’intérêt de la prochaine génération et de l’avenir de notre planète, nous exhortons toutes les parties, en particulier les principaux émetteurs, à réagir de toute urgence à ce rapport en mettant en œuvre les promesses et les engagements pris dans le cadre de la CCNUCC et de l’Accord de Paris, et en mettant en œuvre le Pacte de Glasgow pour le climat ».

(Avec MAP)

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