Plus de 900 000 Palestiniens refusent de fuir Gaza malgré les bombardements israéliens

Depuis des semaines, la bande de Gaza et plus particulièrement Gaza-ville et le nord de la région sont le théâtre d’une intense violence entre Israël et les groupes militants palestiniens. Les tensions se sont exacerbées à la suite de l’attaque du groupe de résistance Hamas en réponse à l’occupation israélienne. Le bilan humain est tragique, avec des milliers de victimes, principalement des civils, et des infrastructures dévastées. Dans ce contexte chaotique, près de neuf cent mille Palestiniens ont choisi de rester, refusant de fuir malgré les bombardements israéliens.

Le ministère de l’Intérieur de Gaza a récemment fait savoir que ces Palestiniens, loin de céder face à la pression exercée par l’armée israélienne, ont préféré chercher refuge auprès de leurs familles, de leurs amis ou dans des centres d’accueil disponibles dans la région. Selon Iyad al-Buzm, porte-parole du ministère, près de 225 centres d’accueil ont été mis en place dans toute la bande de Gaza, dont 97 dans la ville de Gaza et le nord de la région. Actuellement, environ 311 000 personnes déplacées se trouvent dans ces centres, qui sont souvent installés dans des écoles, des hôpitaux et une église. Ces lieux de refuge ont eux-mêmes été touchés par les attaques israéliennes, rendant les conditions de vie déjà précaires encore plus difficiles pour les personnes déplacées.

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est déplorable. Les infrastructures essentielles sont gravement endommagées et les services de base, tels que les approvisionnements en eau et en nourriture, sont en grande partie interrompus. Les boulangeries ont dû fermer leurs portes en raison du manque de carburant et de farine, privant ainsi les Palestiniens d’une source vitale de nourriture. De plus, l’approvisionnement en eau a été coupé, obligeant les habitants à boire une eau potentiellement contaminée. L’accès aux soins de santé est également limité, avec les hôpitaux débordés par un afflux constant de victimes et des fournitures médicales en pénurie.

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Malheureusement, l’aide humanitaire n’a pas pu atteindre efficacement la région du nord de Gaza au cours des 32 derniers jours, aggravant encore davantage les souffrances des Palestiniens. Les convois humanitaires ont été bloqués et les stocks destinés aux centres d’accueil et aux quartiers résidentiels ont diminué de façon alarmante. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’accès aux produits de première nécessité et à la capacité des habitants de survivre dans des conditions aussi difficiles.

Face à cette réalité bouleversante, les déclarations de l’armée israélienne concernant la mise en place d’un prétendu « couloir sécurisé » pour permettre aux habitants de Gaza nord de se réfugier dans le sud semblent être du pur cynisme. Selon Al-Buzm, cette promesse de corridor sûr est un leurre, les Palestiniens craignant plutôt d’être exposés à de nouveaux massacres et à des pressions psychologiques visant à les pousser à quitter leurs maisons. La réalité est que les Palestiniens n’ont nulle part où aller et qu’il n’existe aucun endroit sûr dans la bande de Gaza, une région constamment assiégée et dévastée par les violences et les restrictions israéliennes.

Le bilan humain de ces dernières semaines est déchirant. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur de Gaza, plus de 10 000 Palestiniens ont perdu la vie, dont près de 5 000 enfants et 2 700 femmes, lors des attaques israéliennes. Les pertes du côté israélien sont également tragiques, avec environ 1 400 personnes tuées, principalement des colons et des militaires. Ces chiffres mettent en évidence l’inégalité de la situation et la nécessité d’une action internationale pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens et trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien.

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