USA: Une vaste région de l’Alaska classée zone protégée pour limiter l’exploitation pétrolière

Le gouvernement américain a annoncé vendredi le classement en zone protégée d’une vaste région dans l’ouest de l’Alaska, afin de limiter son utilisation pour l’exploitation pétrolière ou gazière.

« Je suis fier d’annoncer que mon administration agit pour préserver plus de 13 millions d’acres (environ 5,3 millions d’hectares, NDLR) dans l’ouest de l’Arctique », a déclaré dans un communiqué le président américain, Joe Biden.

« Mon administration continuera à prendre des mesures ambitieuses pour répondre à l’urgence de la crise climatique, protéger les terres et eaux de l’Amérique, et remplir notre responsabilité vis-à-vis de la prochaine génération d’Américains », a ajouté Biden.

La zone en question fait partie de la réserve nationale de pétrole et la nouvelle mesure permet d’interdire l’attribution future de nouveau bail d’exploitation sur des dizaines de millions d’hectares.

Cette région abrite des ours polaires et grizzlis, des caribous, et des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs, a souligné le département de l’Intérieur, chargé des terres fédérales aux Etats-Unis. Les populations locales chassent ou pêchent ces ressources pour leur subsistance.

L’année dernière, le gouvernement fédéral avait approuvé un grand projet pétrolier en Alaska, le projet Willow du géant américain ConocoPhillips, déclenchant la colère des défenseurs de l’environnement aux Etats-Unis.

La mesure, qui intervient à quelques jours du Jour de la Terre et en pleine année électorale, pourrait aider le président Joe Biden à mettre en avant son bilan en termes de mesures climatiques, notamment auprès des jeunes.

Le gouvernement Biden a également annoncé vendredi vouloir bloquer la construction d’une route en Alaska qui permettrait de mener à de nouvelles mines.

L’été 2023 était le plus chaud jamais enregistré dans l’Arctique, a souligné en décembre dernier l’Agence d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

La région de l’Arctique se réchauffe près de quatre fois plus vite que n’importe quel autre endroit de la planète, a noté l’agence américaine, ajoutant que les nouvelles données montrent que l’Arctique continue de devenir moins glacé et plus humide.

Ces transformations, qui sont toutes liées au réchauffement climatique, sont observées depuis des décennies. Toutefois, le réchauffement de la région est devenu plus prononcé l’été dernier.

« Les événements météorologiques et climatiques extrêmes survenus au cours de l’année écoulée dans l’Arctique et ailleurs ont eu des impacts sans ambiguïté, accentués par le changement climatique, sur les populations et les écosystèmes », selon la NOAA.
Avec MAP

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