Le prix Goncourt attribué à l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani pour son roman « Chanson douce »
Le très convoité Prix Goncourt a été attribué jeudi à Paris à l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani pour son roman « Chanson douce » (Gallimard).
Leïla Slimani, née au Maroc, il y a 35 ans et dont le roman primé est d’ores et déjà un succès de librairie, succède au romancier Mathias Enard, sacré en 2015 pour son livre « Boussole ».
Histoire atroce et extrêmement bien construite, « Chanson douce » raconte l’assassinat de deux jeunes enfants par leur nourrice, en éventrant le passé mouvementé de cette nounou et sa lente descente dans la folie.
L’auteure dit avoir été inspirée par un fait divers qui avait eu lieu en 2012 à New York, où une nounou avait assassiné les enfants qu’elle avait à sa garde avant de tenter de se donner la mort.
Née le 3 octobre 1981 à Rabat, Leila, qui est fille du regretté Othman Slimani, ancien PDG du CIH (décédé en 2004), a fait ses études secondaires dans la capitale marocaine. En 1999, elle s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris d’où elle sort diplômée. Elle tente ensuite de suivre une formation de comédienne au Cours Floret, puis se forme aux médias à l’Ecole supérieure de commerce à Paris. Depuis 2008, elle est journaliste au magazine Jeune Afrique.
« Chanson douce » est son deuxième roman, après « Dans le jardin de l’ogre », paru chez Gallimard en 2014. Elle avait signé en 2013, un beau-livre intitulé « La baie de Dakhla. Itinérance enchantée entre mer et désert », publié par les Editions Malika dans le cadre de la collection « Histoire et sociétés du Maroc saharien » de l’Agence du Sud.