Applications de transport : le gouvernement face à la colère des taxis et au soutien des consommateurs

Le gouvernement a décidé de se pencher sur la question des applications de transport telles que Indriver, Heetch, Yango… qui proposent des services de transport urbain à des prix compétitifs. Cette décision a provoqué une forte division entre les taxis et les consommateurs, qui ont des intérêts opposés.

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a annoncé vendredi que le gouvernement allait lancer une étude sur la réglementation des applications de transport, qui opèrent actuellement dans l’illégalité. Il a affirmé que le gouvernement voulait légaliser ces applications et assurer la transparence et la concurrence dans le secteur des transports.

Les taxis, qui ont le monopole du transport urbain, ont vivement réagi à cette annonce. Ils ont dénoncé une tentative de légitimer des entreprises illégales qui leur font une concurrence déloyale. Ils ont exigé que l’étude ne porte que sur les taxis agréés et que les applications de transport soient bannies. Ils ont menacé de recourir à la grève et à la violence pour défendre leurs droits.

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Les consommateurs, au contraire, ont accueilli favorablement la démarche du gouvernement. Ils ont estimé que les applications de transport leur offraient plus de choix, de confort et de prix que les taxis. Ils ont déploré le comportement de certains chauffeurs de taxi, qui leur imposent des tarifs élevés, refusent des courses ou les maltraitent. Ils ont demandé au gouvernement de légaliser rapidement les applications de transport et de protéger les clients et les conducteurs qui les utilisent.

Le secteur du transport urbain au Maroc est caractérisé par le prix exorbitant des permis de taxi, qui se négocient parfois à plusieurs millions de dirhams. Ce prix entraîne la spéculation et l’endettement des chauffeurs, qui reportent ensuite leurs charges sur les clients. Les applications de transport, quant à elles, fonctionnent sans permis ni contrôle.

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