ASF 2019 : Les experts se mobilisent pour l’impact du changement climatique à Rabat

Rabat abrite, du 1er au 3 décembre, la 4ème édition de l’Africa Security Forum, placée sous le thème : « L’Impact du Changement Climatique sur la Sécurité en Afrique ».  Plus de 350 experts de 35 pays sont venus pour trouver des réponses concrètes et adaptées aux enjeux auxquels le continent doit faire face aujourd’hui comme demain.

Les enjeux sécuritaires du changement climatique sont au cœur des débats de la quatrième édition de l’Africa Security Forum, co-organisée par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS).

Cette manifestation d’envergure rassemble, du 1er au 3 décembre, plus de 350 experts venus de différents horizons, pour échanger sur différentes thématiques, entre autres, « Sécurité alimentaire et gestion de l’eau », « Variations climatiques et sécurité alimentaire », « Rendement des cultures et productivité du bétail » et « Insécurité alimentaire et malnutrition ».

Dans une déclaration à Maroc diplomatique, le président d’Atlantis Driss Benomar nous a affirmé que « la sécurité en Afrique est un enjeu très important pour le monde et le choix du thème de cette édition rejoint les préoccupations mondiales ». Et d’ajouter que « ces experts ici présents, sont principalement africains, mais également nord-américains, sud-américains, européens et asiatiques ; tous venus pour partager leur expérience, penser ensemble à des pistes de réflexion et essayer de trouver des solutions pour nos enfants et nos petits-enfants ».

« L’énergie est aujourd’hui le premier de droits de l’Homme, parce qu’il est le préalable à l’eau, la sécurité alimentaire, la santé et à l’éducation », ce sont les mots de l’ancien ministre français de l’écologie et fondateur de l’association Energie pour l’Afrique.

Dans son allocution, le directeur général de l’AMEE (Agence marocaine de l’efficacité énergétique) a déclaré : « pour faire face phénomènes climatiques, Il est nécessaire aujourd’hui de trouver des solutions innovantes pour accompagner non seulement la problématique du dérèglement climatique globalement, mais la gestion de l’eau et de l’énergie ».

Selon les organisateurs, ce rendez-vous mettra en évidence une «Road Map» pour arriver en 2050, armé du mieux que nous pourrons.

Pour les organisateurs, « la dégradation des conditions de vie des populations » et « l’accroissement de l’insécurité humaine », laissent place au risque que « des conflits intra et interétatiques violents éclatent en Afrique ».

Par ailleurs, les experts du GIEC estiment qu’avec un accroissement de 1,2 à 1,9 Degré Celsius, on augmentera de 25% en Afrique Centrale, de 50% en Afrique de l’Est de 85% en Afrique Australe et de 95% en Afrique de l’Ouest le nombre d’africains sous-alimentés, estimé aujourd’hui à 240 millions.

La conséquence de la malnutrition sur les enfants, et donc sur l’avenir, pourrait priver d’après la Commission Economique pour l’Afrique celle-ci de 2 à 16% de leur PIB.

Un chiffre d’autant plus éloquent quand on sait que la population africaine culminera à 2 milliards d’habitants en 2050. A cet horizon, les trois-quarts des naissances mondiales auront lieu dans le Continent…

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