Controverse au sein du ministère de l’Éducation : La nouvelle décision de Benmoussa divise

Le projet du ministre de l’Éducation nationale concernant la décision des cadres des académies qui ont été employés après 2016, a de nouveau soulevé la controverse, puisqu’il met l’avenir de dizaines de milliers d’employés à la merci des inspecteurs, ce qui explique la faveur accordée à cette catégorie dans le nouveau statut.

Le cœur de la controverse réside dans la modification des modalités d’examen pour la démarcation des cadres. La suppression des épreuves écrites, en vigueur depuis 2012, ainsi que la réduction des cours préparatoires de quatre à deux, ont été perçues par certains comme une forme de représailles institutionnelles, en particulier à la suite des grèves récentes.

La nouvelle politique a également été critiquée pour sa marginalisation des enseignants formés dans les centres régionaux d’éducation et de formation. Ces derniers, ayant supervisé la formation des stagiaires pendant une année entière, se trouvent désormais écartés au profit d’une évaluation exclusive par les inspecteurs. Cette approche soulève des inquiétudes quant à l’ouverture potentielle à des pratiques d’extorsion et d’abus d’influence.

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En outre, la décision ministérielle stipule que tous les employés, sans exception, seront soumis aux examens de démarcation, sans possibilité de protestation. Cependant, elle exclut les administrateurs et les inspecteurs de l’éducation de ce processus, laissant en suspens la question des procédures qui leur seront appliquées.

Pour rappel, le Maroc a adopté pour la première fois le système contractuel en 2016 pour remédier à la pénurie d’enseignants. Dès lors, le gouvernement a embauché des enseignants des académies régionales dans le cadre de contrats d’un an renouvelables.

Les enseignants contractuels ont cependant organisé en mars et avril 2023, une série de grèves pour réclamer l’égalité des droits en matière d’emploi, comme les autres employés du secteur public. Ensuite, Benmousa a déclaré que l’objectif premier de la loi est de « restaurer le statut de cette catégorie d’employés », en garantissant qu’ils soient soumis au même système de base et jouissent des mêmes droits et devoirs que les autres employés du secteur public. Le passage à l’embauche d’enseignants sur une base contractuelle a conduit à des protestations généralisées et à des boycotts des examens d’entrée des enseignants.

Alors que le projet est encore en discussion avec les syndicats, de nombreuses voix s’élèvent pour mettre en garde contre la répétition des abus passés. Des incidents où des inspecteurs ont pris des mesures radicales à l’encontre des enseignants contractuels, sans suivre les procédures légales, ont été rappelés, alimentant le débat sur l’équité et la transparence au sein du ministère.

À peine une accalmie, Benmoussa remet une couche et risque de recréer une tension dans le système éducatif à peine sortie d’une crise.

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