GIEC : Guterres qualifie le rapport de « litanie de promesses non tenues »

Le monde se dirige vers des niveaux de réchauffement climatique qui auront des impacts irréversibles, selon un nouveau rapport historique, mais nous avons déjà les solutions – la seule chose qui nous empêche d’en tirer parti est la volonté politique et les intérêts du statu quo dans les combustibles fossiles.

Le troisième et dernier volet du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies, publié lundi, montre comment les sources d’énergie renouvelables comme l’éolien et le solaire sont désormais économiquement viables et deviennent moins chères de jour en jour.

Mais si l’accent mis sur les solutions donne au rapport un ton optimiste, il rappelle également à quel point les politiques sont loin derrière la science, la technologie et même l’économie.

→ Lire aussi : Cinq points clés du rapport du GIEC sur les impacts du changement climatique

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié le rapport de « litanie de promesses non tenues » et de « dossier de la honte, répertoriant les promesses vides qui nous mettent fermement sur la voie d’un monde invivable ».

« Le jury a rendu un verdict. Et c’est accablant« , a déclaré António Guterres. « Nous sommes sur la voie rapide de la catastrophe climatique. »

Si le monde ne renforce pas ses politiques en matière d’énergies renouvelables, le réchauffement climatique pourrait dépasser le seuil de 1,5 degré Celsius dont les scientifiques ont averti et dépasser 3 degrés d’ici la fin du siècle, ont déclaré les scientifiques du rapport. La planète est déjà environ 1,1 degré plus chaude que les niveaux préindustriels.

Le rapport a été publié alors qu’une grande partie du monde est aux prises avec une crise énergétique qui a fait monter en flèche les prix de l’énergie. La guerre de la Russie en Ukraine a également poussé plusieurs pays, en particulier en Europe, non seulement à sevrer les exportations russes de combustibles fossiles, mais à les remplacer en partie par davantage d’énergies renouvelables.

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