(Interview vidéo) Gadio appelle à préserver la continuité territoriale pour une Afrique plus forte et unifiée
Lors d’une interview avec Maroc diplomatique, Dr Cheikh Tidiane Gadio soulève des questions essentielles concernant les défis auxquels l’Afrique est confrontée. Il met en évidence l’effondrement des institutions, la révolte de la jeunesse africaine et la nécessité de lutter contre les séparatismes, tout en soulignant l’impact de la mauvaise gouvernance sur le continent.
Gadio exprime ses préoccupations quant au départ massif des jeunes africains du continent. Il attribue cela au traitement injuste qu’ils ont subi et à leur déception face à la situation actuelle. Il souligne que l’Afrique possède un immense potentiel, avec une jeunesse créative et dynamique, représentant un milliard de personnes prêtes à contribuer au développement du continent. Cependant, selon lui, les leaders africains n’ont pas su convaincre cette jeunesse de rester et de contribuer à la prospérité de l’Afrique.
La mauvaise gouvernance est identifiée par M. Gadio comme étant une des principales causes de la situation actuelle. Il met en évidence les politiques de certains Etats africains pour leur gestion inefficace des ressources du continent, qui conduit à une richesse mal gérée et à un développement stagnant. Il affirme que l’Afrique, dotée de 40% des ressources naturelles mondiales, aurait dû être à l’avant-garde du progrès économique et politique. Malheureusement, la division causée par les problèmes de séparatismes et la fragmentation des États ont empêché l’Afrique de réaliser son plein potentiel.
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Dr Cheikh Tidiane Gadio prend position fermement contre les mouvements séparatistes en Afrique, soutenant que les différences et les désaccords peuvent être résolus dans le cadre des entités nationales existantes. Il cite plusieurs exemples, tels que la question du Sud du Maroc et la situation en Casamance au Sénégal. Il encourage les pays concernés à rester unis, soulignant la nécessité de préserver la continuité territoriale et culturelle pour une Afrique plus forte et unifiée.
La question du terrorisme est également abordée dans l’interview. M. Gadio souligne la complexité de ce problème, mettant en relief la mauvaise gouvernance, l’éducation et les revendications sociales comme autant de facteurs qui peuvent contribuer à son émergence. Il précise cependant que la mauvaise gouvernance ne peut pas être la seule explication, car il existe des pays avec une bonne gouvernance qui sont également touchés par le terrorisme.
