Istiqlal : A quelques jours du 18e congrès, des tensions sont à leur paroxysme

Avant quelques jours du 18e congrès du parti de l’Istiqlal, cette fois-ci, les conférences régionales, qui ont débuté la semaine dernière, n’ont pas été exemptes de tensions et de conflits, cependant, le consensus qui s’est dégagé au niveau central n’a pas été respecté au niveau régional.

Lors des préparatifs du congrès de l’Istiqlal, les conférences régionales ont été émaillées de protestations et d’incidents, particulièrement dans des provinces du sud comme Dakhla, Guelmim et Aousserd, ainsi qu’à Marrakech et Tanger.

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La réunion de vendredi dernier, destinée à nommer les représentants des régions susmentionnées, s’est muée en une série d’altercations et de disputes entre les partisans du président du conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Yanza El Khattat, et ceux de Hamdi Ould Errachid.

Le président du conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab a exercé des pressions pour modifier les statuts du parti, qui exigent deux mandats au sein du conseil national, afin de pouvoir prétendre à un siège au comité exécutif. La conférence a pu reprendre sous la présidence d’Abdeslam Lebbaret et Mansour Lembraki, aboutissant à l’élection des délégués pour le congrès après un arbitrage et un consensus, permettant de résoudre les tensions et de surmonter les divisions organisationnelles régionales.

À Rabat, la conférence régionale a connu des dissensions, avec des protestations contre la présidence de Ryad Mezzour, enfreignant l’article 95 des statuts du parti. Par ailleurs, 90 % des congrès régionaux ont élu leurs délégués, à l’exception de celui de Marrakech, dirigé par Enaam Mayara, où aucun consensus n’a été trouvé.

Le parti traverse une période agitée, avec des scissions et rivalités politiques. La 18e conférence, reportée depuis 2021 et prévue pour les 26, 27 et 28 avril, soulève des interrogations quant à son déroulement. Un projet social doit être révisé lors du congrès, basé sur les travaux de diverses commissions thématiques sous la supervision de la Commission préparatoire. Après des mois de crise, l’Istiqlal pourrait se recentrer sur des objectifs autour d’un projet de société renouvelé, s’appuyant sur l’égalitarisme historique, loin des conflits internes qui l’ont affaibli.

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