La baisse du déficit commercial tributaire de la réduction des importations d’énergie

Le Maroc a réussi à réduire considérablement son déficit commercial de près d’un dixième au cours des huit premiers mois de cette année, selon l’Office des changes et la Bank al-Maghrib (BAM). Cette amélioration est principalement attribuée à une baisse des importations d’énergie, de produits semi-finis et de matières premières.

Au total, le déficit commercial du Royaume a diminué de 9,4%, atteignant 191,8 milliards de dirhams. Les importations ont enregistré une baisse de 3,9% pour s’établir à 471,86 milliards de dirhams, tandis que les exportations ont connu une légère augmentation de 0,2%, atteignant 280,06 milliards de dirhams, selon BAM. Le taux de couverture, qui mesure la capacité des exportations à couvrir les importations, est passé de 56,9% à 59,3%.

Cette amélioration significative du déficit commercial s’explique en grande partie par une baisse des importations, note BAM. En effet, la facture énergétique a diminué de 22,6%, atteignant 79,47 milliards de dirhams. Les achats de produits semi-finis et de matières premières ont également baissé respectivement de 13,5% et 25,4%. Cependant, les importations alimentaires sont restées stables, atteignant 60,15 milliards de dirhams.

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En revanche, BAM indique que certaines catégories d’importations telles que les produits prêts à l’emploi et les biens d’équipement ont connu une augmentation significative. Ainsi, les importations de produits prêts à l’emploi ont augmenté de 14,1%, tandis que les biens d’équipement ont enregistré une hausse de 16,6%. Cette augmentation est principalement attribuée à une demande croissante de pièces de rechange et de pièces détachées pour les véhicules touristiques (+31,4%) ainsi que pour les véhicules touristiques eux-mêmes (+28,8%).
Du côté des exportations, certains secteurs ont enregistré une croissance significative. BAM précise que l’industrie automobile a enregistré une augmentation de 9,1%, tandis que les appareils électroniques ont connu une hausse de 11,7%. De plus, le secteur de l’électricité a enregistré une croissance de 18,4%, et le secteur du textile et du cuir a augmenté de 6,8%.

Pour ce qui est des exportations de phosphate et de ses dérivés, elles ont baissé de 5,9%, principalement en raison d’une diminution de 10,4% des ventes d’acide phosphorique. Le secteur de l’aviation quant à lui a également connu un recul de 3,2%, principalement en raison d’une baisse de la demande de pièces d’avions.

Cette réduction significative du déficit commercial est une bonne nouvelle pour l’économie nationale dans un contexte de resserrement des lignes budgétaire dû à plusieurs facteurs. Elle reflète la stratégie déployée par le pays pour diversifier ses exportations et réduire sa dépendance vis-à-vis des importations d’énergie et de matières premières.

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