La CDT alerte sur la dégradation sociale et éducative

Le Syndicat national de l’éducation, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a exprimé son indignation face à la dégradation de la situation sociale, des services publics, de l’éducation et de ses déséquilibres structurels, dans une déclaration à son Conseil national. Il a qualifié le concept d’État social de tromperie, estimant qu’il ne peut pas coexister avec la tyrannie et la corruption, le monopole des richesses, l’augmentation du chômage, de la pauvreté et de l’exclusion sociale, et la répression des libertés. Il a plaidé pour une répartition équitable des richesses et des savoirs et pour les principes universels de la démocratie, selon le site Lakome2.

Le syndicat a également revendiqué une éducation publique de qualité, démocratique, moderne et gratuite pour tous, comme moteur d’un développement global. Il a alerté sur les effets néfastes des mesures et décisions qui visent à affaiblir le secteur, à commercialiser l’éducation et à privatiser l’école publique, sans laquelle aucune renaissance espérée n’est possible. Il a salué le travail du Bureau national dans le cadre du dialogue sectoriel sur le futur statut, et l’a mandaté pour continuer les négociations, afin de réparer l’injustice subie par les différentes catégories de travailleurs de l’éducation, et de leur rendre justice selon les conclusions du Conseil national. Il a insisté sur la nécessité urgente de régler tous les dossiers en suspens, pour les différents groupes éducatifs, en répondant à leurs revendications.

Le syndicat condamne la répression des libertés

Par ailleurs, le syndicat a mis en garde contre la situation nationale qui souffre de lacunes historiques et structurelles, qui se sont aggravées avec la prédominance de la tyrannie, de la corruption et de l’alliance du pouvoir et de l’argent. Il a accusé ces fléaux d’avoir gaspillé toutes les opportunités de progrès et de développement pour le Maroc. Il a cité comme exemples de cela l’asphyxie de la vie politique et sociale, l’interdiction effective des activités des organisations démocratiques, la confiscation des libertés et des droits, la prévention de toutes les formes d’expression, de manifestation et de protestation, la fuite des engagements et des accords et l’imposition d’une approche unilatérale. Il a souligné les dangers de l’isolement de l’État de la société, sur le présent et l’avenir du Maroc.

Le syndicat a condamné toutes les formes d’étouffement des libertés et a appelé à l’arrêt des poursuites judiciaires contre tous les enseignants… Il a apprécié toutes les positions et décisions militantes de la Confédération démocratique du travail, afin d’institutionnaliser le dialogue social. Il s’est engagé à mettre en œuvre le contenu de l’accord du 30 avril, notamment en ce qui concerne le respect des libertés syndicales, l’amélioration des revenus par l’augmentation générale des salaires, la révision de la majeure partie de l’impôt sur le revenu, la création d’un nouveau degré de promotion. Il a dénoncé le projet d’abolition du projet de loi restrictif sur la grève, ainsi que la tentative d’inverser les droits des travailleurs contenus dans le Code du travail. Il a tenu l’État et le gouvernement pour entièrement responsables de la montée des tensions et de la détérioration de la situation sociale.

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