La Coupe du monde 2030 aura un impact de 1,2 milliard de dollars pour le Maroc

La co-organisation de la Coupe du monde 2030 représente pour le Maroc une opportunité économique considérable, au-delà de son éclat sportif. La logistique, dans tous ses aspects, requiert un investissement financier important. D’après les analyses de Volaris Securities, spécialiste des marchés financiers émergents, cette co-organisation pourrait injecter environ 1,2 milliard de dollars dans l’économie nationale.

Le rapport, basé sur des données de la FIFA et de la Banque mondiale, indique que le Maroc pourrait voir son PIB augmenter de 850 millions à 1,2 milliard de dollars si le pays accueille un tiers des 104 matchs prévus. En moyenne, chaque rencontre pourrait générer entre 25 et 37,5 millions de dollars, en fonction de l’affluence dans les stades et des dépenses des spectateurs.

Le Maroc, qui a déjà candidaté sans succès à cinq reprises pour l’organisation de la Coupe du monde, a désigné six villes candidates : Agadir, Marrakech, Casablanca, Rabat, Fès et Tanger. Ces métropoles, pourvues d’infrastructures modernes et d’une richesse culturelle, renforcent l’attrait touristique du pays. Néanmoins, un accord définitif concernant la répartition des matchs doit encore être finalisé avec les partenaires espagnols et portugais.

L’attribution de la Coupe du monde stimule d’ores et déjà les investissements au Maroc, notamment dans les infrastructures, le tourisme et l’industrie. Une nouvelle charte des investissements a été instaurée, offrant un soutien financier aux entreprises de ces secteurs, avec des subventions pouvant atteindre 30 % de l’investissement total, une exonération fiscale de cinq ans et une réduction de l’impôt sur les sociétés de 31 % à 20 %.

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Le secteur touristique devrait aussi bénéficier de cet événement. Le Maroc aspire à augmenter sa capacité hôtelière à 330 000 chambres d’ici 2026 pour accueillir l’afflux de visiteurs. Les experts prévoient un afflux touristique similaire à celui du Qatar en 2022, qui a accueilli environ 1,4 million de visiteurs pendant la Coupe du monde, favorisant ainsi l’occupation hôtelière, les revenus en devises et l’image internationale du pays.

L’organisation de la Coupe du monde représente pour le Maroc un investissement de 5 milliards de dollars, incluant 3,2 milliards pour la construction ou la rénovation des stades et 1,8 milliard pour l’amélioration des réseaux de transport et de communication. Bien que ces coûts soient importants, le rapport souligne que la Coupe du monde servira de catalyseur au développement économique et social du Maroc dans les années à venir.

Les enjeux financiers de la Coupe du Monde 2030 pour le Maroc

Les enjeux financiers de la Coupe du Monde 2030 pour le Maroc sont significatifs. Sur le plan financier, l’impact pourrait accroître le PIB national de 1 à 2,5 points, avec la création potentielle de 50 000 à 60 000 emplois pour chaque point gagné. Parmi les secteurs bénéficiaires, le tourisme est en première ligne. Pour cet événement planétaire, les recettes touristiques pourraient s’élever à 120 milliards de dirhams pour l’année 2030, avec une augmentation de la capacité hôtelière de 100 000 lits supplémentaires pour répondre à la demande. De plus, le secteur du BTP pourrait s’attribuer jusqu’à 40 % du coût d’investissement global, estimé à au moins 50 milliards de dirhams, pour des projets d’envergure tels que les stades et les infrastructures.

Un autre secteur économique qui pourrait saisir des opportunités est celui des banques, qui devraient bénéficier de l’augmentation de l’encours des financements bancaires dédiés aux projets d’infrastructures.

L’organisation de la Coupe du Monde implique également des coûts liés à l’organisation, représentant un investissement de 5 milliards de dollars pour le Maroc, en termes de construction, de rénovation des stades et de développement des réseaux de transports et de communications.

Malgré tous les investissements prévus, cette Coupe du monde ne souffrira pas d’héritage, comme l’exige la FIFA dans ses critères d’attribution, puis que le Maroc est un pays où le sport est secteur dynamique et très développer. La Coupe du monde reste un catalyseur pour le développement économique et social du Maroc dans les années à venir.

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