La justice spatiale offre un cadre institutionnel pour pallier les disparités territoriales

La justice spatiale offre un cadre institutionnel qui permettrait de pallier la problématique des disparités territoriales, a indiqué, mardi à Rabat, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.

S’exprimant à l’ouverture des travaux de la deuxième session du cycle de rencontres-débats autour de l’effectivité des droits et libertés intitulé « Agora des droits de l’Homme », sur « La justice spatiale comme levier de développement humain et de renforcement de la résilience », Mme Bouayach a affirmé que la justice spatiale constitue également un premier pas pour consolider la convergence entre les visions et les grandes stratégies structurantes des politiques publiques, définir plus précisément les priorités et appuyer la capacité d’adaptation et la résilience des acteurs.

La perspective du CNDH sur la justice spatiale repose sur la compréhension de cette justice dans sa dimension géographique, qui renvoie à la dimension spatiale de la justice entre les individus, sert de complément à la justice sociale et constitue la base de l’approche des droits humains en termes d’élaboration des politiques publiques et un critère de leur évaluation, a-t-elle ajouté.

La présidente du CNDH a, à cet égard, relevé que cette session, qui s’inscrit dans le cadre du projet « Agora des droits de l’Homme », constitue une opportunité pour s’arrêter sur l’état des disparités spatiales, leurs causes et leurs répercussions sur le développement humain, ainsi que pour explorer les possibilités de mener une action publique basée sur la justice spatiale en tant que condition sine qua non pour un développement global et un levier du renforcement de la résilience de la société.

Elle a, dans ce cadre, noté que le CNDH, en tant qu’institution soucieuse de protéger et promouvoir les droits de l’Homme, a décidé de contribuer au débat public autour de cette problématique et de présenter une vision du point de vue des droits humains.

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Pour sa part, le directeur des études et de la recherche au CNDH, Mohamed El Hachimi, a souligné que le Maroc dispose de plusieurs acquis positifs en matière de gestion territoriale pour le développement global, faisant remarquer que les besoins grandissants dus aux transformations démographiques et sociologiques que connaît le monde, ont généré quelques disparités multidimensionnelles nécessitant une justice spatiale.

Dans la même lignée, il a mis en avant l’importance de la promotion de la justice spatiale, en vue de relever les défis liés au développement et d’appuyer la résilience de la société, notamment sur fond de l’incertitude qui pèse sur le contexte international au cours des dernières années.

Cette rencontre a connu la participation de chercheurs, d’experts économiques, de sociologues, de spécialistes des questions d’éducation, d’environnement et de climat, de militants civils, de représentants de secteurs gouvernementaux et de spécialistes dans le domaine des droits de l’Homme.

Avec MAP

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