Le Maroc domine le marché de la sardine dans l’UE

Le Maroc tire bien son épingle du jeu de la mondialisation des marchés et de l’intensification des échanges commerciaux. Aujourd’hui, le Royaume s’est imposé comme un acteur incontournable dans le secteur halieutique, en particulier dans l’exportation de sardines vers l’Union européenne (UE). Une récente étude, diligentée par la direction générale des politiques internes du Parlement européen à la demande de la commission de la pêche, a mis en lumière la position prédominante du Maroc en tant que principal fournisseur de ce poisson prisé.

Intitulée « Options pour renforcer la compétitivité du secteur de la pêche et de la mariculture dans l’Union européenne », cette analyse approfondie des flux commerciaux de produits de la pêche entre l’UE et les pays tiers révèle que la valeur des exportations marocaines de poisson vers l’UE a atteint l’impressionnant total de 1,61 milliard d’euros en 2022. Ce chiffre place le Maroc au troisième rang des pays exportateurs après la Norvège et la Chine, soulignant ainsi son rôle crucial dans l’approvisionnement européen en produits de la mer.

L’augmentation considérable des importations européennes de produits de la pêche et de l’aquaculture, qui ont grimpé de 157 pour cent entre 2008 et 2022, s’explique par plusieurs facteurs économiques tels que l’inflation, la hausse des coûts de transport et la baisse de l’euro face à certaines monnaies étrangères. Cette tendance reflète non seulement les changements dans les habitudes de consommation mais aussi les défis auxquels le secteur européen de la pêche est confronté.

Les sardines, en particulier, constituent l’espèce la plus importée du Maroc, représentant 93 pour cent des importations de sardines en provenance de pays hors UE. Outre les sardines, le Maroc exporte également d’autres espèces significatives telles que le calmar, les anchois et le thon, diversifiant ainsi son offre et renforçant sa position sur le marché.

L’étude souligne la dépendance croissante du marché européen vis-à-vis des importations de produits halieutiques et recommande une coordination accrue entre les politiques commerciales et halieutiques de l’UE. Cette coordination est particulièrement cruciale lors de la négociation d’accords commerciaux qui incluent des dispositions relatives à la pêche, afin de garantir une gestion durable des ressources marines et de protéger les intérêts des pêcheurs européens.

En outre, l’étude appelle à une évaluation rigoureuse de l’impact économique et social des accords de libre-échange sur le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Europe. Elle préconise l’adoption de mesures préventives pour atténuer les effets négatifs potentiels de ces accords, assurant ainsi la pérennité et la résilience du secteur face aux dynamiques du commerce international.

Le Maroc, grâce à sa stratégie d’exportation ciblée et à sa capacité à répondre aux normes de qualité exigées par l’UE, continue de renforcer son emprise sur le marché de la sardine, tout en contribuant de manière significative à l’économie maritime globale.

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