Le Maroc figure parmi les 20 premiers pays débiteurs au FMI

Dans le contexte économique mondial actuel, le Maroc se distingue comme l’un des principaux débiteurs du Fonds monétaire international (FMI), se positionnant au 17ème rang parmi les pays les plus endettés. Selon le site d’analyse financière Insider Monkey, qui a compilé des données jusqu’au 24 mars, le Maroc doit au FMI la somme considérable de 1,34 milliard de dollars. Cette dette est à mettre en perspective avec le produit intérieur brut (PIB) du Maroc, qui s’élève à plus de 130 milliards de dollars, soulignant ainsi la capacité relative du pays à gérer ses obligations financières.

Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), le Maroc est talonné par la Tunisie, qui occupe le 20e rang mondial avec une dette de 1,14 milliard de dollars envers le FMI. L’Égypte, quant à elle, se trouve dans une situation bien plus précaire, étant le deuxième pays le plus endetté au monde vis-à-vis de l’institution, avec une dette dépassant les 11 milliards de dollars. Malgré un PIB impressionnant de plus de 476 milliards de dollars en 2022, l’Égypte fait face à un défi économique de taille.

Le classement inclut également d’autres nations africaines telles que l’Afrique du Sud, le Sénégal, la République démocratique du Congo, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya et l’Angola. L’Angola se distingue particulièrement en étant le deuxième pays le plus endetté d’Afrique après l’Égypte, avec une dette s’élevant à 3 milliards de dollars.

L’Ukraine représente le seul pays européen figurant sur cette liste, se classant en troisième position avec une dette de plus de 8,4 milliards de dollars. Néanmoins, le pays a récemment fait preuve de résilience financière en remboursant plus de 542 millions de dollars au cours du mois en cours. En tête de liste, l’Argentine affiche une dette de 32 milliards de dollars, un montant élevé mais qui doit être comparé à son PIB de plus de 631 milliards de dollars.

Insider Monkey met en lumière le fait que la majorité des pays débiteurs sont issus du continent africain. Cette situation est attribuée au ralentissement de la croissance économique de l’Afrique, qui est passée de 4,1 % en 2022 à 3,2 % en 2023. Plusieurs facteurs contribuent à cette décélération, notamment les chocs économiques mondiaux, le conflit persistant entre la Russie et l’Ukraine, l’instabilité géopolitique au Moyen-Orient, ainsi que le resserrement des politiques monétaires et financières dans certains États.

La dette des pays envers le FMI est un indicateur clé de leur santé économique et de leur capacité à naviguer dans les eaux tumultueuses de l’économie mondiale. Alors que certains pays montrent des signes de récupération et de gestion efficace de leur dette, d’autres restent confrontés à des défis majeurs qui nécessitent une attention et une action internationales concertées pour assurer un avenir économique stable et prospère.

Implications de la dette

La dette du Maroc envers le Fonds monétaire international (FMI) a des implications multiples notamment une pression sur l’économie, les conditions de prêt qui deviennent plus rigide qui souvent impactent sur la croissance. Selon le FMI, l’endettement élevé peut limiter la capacité du gouvernement à investir dans des secteurs clés de l’économie, ce qui pourrait ralentir la croissance économique. Cependant, le FMI a récemment approuvé un accord pour aider le Maroc à renforcer sa résilience face aux changements climatiques et à attirer des capitaux pour le développement durable.

Autre conséquence de l’endettement, c’est la réputation internationale : La perception de la santé économique du Maroc sur la scène internationale peut être affectée par son niveau d’endettement, ce qui peut influencer les investissements étrangers et les conditions de financement sur les marchés internationaux. Heureusement, le Maroc a su trouver des prouesses pour éviter ce scénario. Mais une dépendance accrue vis-à-vis des institutions financières internationales peut limiter la marge de manœuvre du Royaume en matière de politique économique et financière.

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