Le Maroc réaffirme l’importance des consultations avec l’Envoyé Personnel de l’ONU

Le Maroc réaffirme l’importance des consultations avec l’Envoyé Personnel dans le cadre d’une bonne préparation de la Table ronde initiale de Genève, conformément aux termes de la résolution 2440 du Conseil de Sécurité, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.

Le Royaume du Maroc, conformément aux Très Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, maintiendra son adhésion à la dynamique de relance du processus politique, lancée par le Secrétaire Général de l’ONU, en collaboration avec son Envoyé Personnel, dans le cadre des fondamentaux définis dans le Discours Royal prononcé à l’occasion du 42ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, a souligné M. Bourita, lors d’une rencontre avec la presse, tenue au lendemain de l’adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 2440 relative à la question du Sahara.

Cette résolution, a précisé le ministre, a préservé tous les acquis du Maroc consolidés dans les résolutions précédentes, à savoir la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie, le caractère sérieux et crédible des efforts du Maroc et l’appel à l’enregistrement des réfugiés, ajoutant que cette résolution présente également deux éléments importants. Le premier est relatif au processus politique et le deuxième concerne le statut de la zone à l’Est et au Sud du Dispositif de défense, ainsi qu’aux conditions de surveillance du cessez-le-feu.

S’agissant du processus politique, a expliqué M. Bourita, trois nouveaux paragraphes ont été insérés dans la résolution qui précisent « le tour de table » de la réunion de Genève, prévue les 5 et 6 décembre 2018, et déterminent, clairement, les responsabilités des acteurs du différend régional autour du Sahara marocain.

Ainsi, le Conseil de sécurité se réfère aux invitations adressées par l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Maroc, à l’Algérie, à la Mauritanie et au « polisario » pour participer à la table ronde de Genève.

Dans cet esprit, a-t-il poursuivi, la résolution encourage les participants à la table ronde, notamment l’Algérie, à «participer sans préconditions et de bonne foi », et à « œuvrer de manière constructive avec l’envoyé personnel, dans un esprit de compromis, durant toute la durée du processus, pour parvenir à des résultats positifs ».

De la sorte, le Conseil de sécurité opère une « évolution importante » dans le processus tel qu’il a été conduit jusqu’à présent dans le cadre du cycle de Manhasset, a-t-il dit, faisant observer que « l’Algérie est, effectivement, appelée à s’engager pleinement et tout au long du processus conformément à sa responsabilité politique, historique et juridique dans le différend ».

Le Conseil a, en outre, réitéré que la finalité du processus politique est de « parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable basée sur le compromis » ; des termes qui s’identifient clairement à l’initiative marocaine d’autonomie, a rappelé M. Bourita.

Concernant le statut à l’Est et au sud du dispositif de défense et les conditions de surveillance du cessez-le-feu, le ministre a souligné que la résolution a consacré deux nouveaux paragraphes appelant le « polisario » à « respecter ses engagements de retraits de Guergarate et de non recours à des actes de déstabilisation à Bir Lahlou ».

A rappeler que dans le cadre de sa « propagande fallacieuse », le « polsiario » – encouragé par l’Algérie – avait auto-proclamé cette zone comme « territoires libérés« , opéré des « constructions » et annoncé le déploiement de certaines structures de son « entité chimérique » vers Bir Lahlou.

M. Bourita a relevé, à cet égard, que la réaction « ferme » de toutes les forces vives du Royaume et la « mobilisation diplomatique forte », conformément aux Très Hautes Instructions de SM le Roi avaient amené le Conseil de Sécurité, dans sa résolution d’avril dernier à sommer le “polisario” de “se retirer immédiatement de Guerguerate et de s’abstenir de toute action déstabilisatrice à l’Est du dispositif de Défense”.

Contraint d’obtempérer aux injonctions du conseil de Sécurité, le “polisario” n’a eu d’autre choix que d’annoncer au Secrétaire Général à travers son Envoyé Personnel, qu’il s’est retiré définitivement de Guerguerate et qu’il n’a pas l’intention de déplacer des structures “administratives” à Bir Lahlou et à Tifariti, a-t-il indiqué.

Toutefois, a enchaîné M. Bourita, « l’étau ne s’est pas desserré » puisqu’en prenant note de cet engagement, le Conseil a “demandé instamment au front polisario de respecter les engagements qu’il a pris auprès de l’Envoyé Spécial au sujet de Bir Lahlou, Tifariti et la zone tampon de Guergarate”.

Ainsi, la résolution du Conseil de Sécurité « clarifie le statut historique et juridique de la zone située à l’Est du dispositif de défense, à Tifariti et à Bir Lahlou et de la zone tampon à Guerguerate, où il ne saurait y avoir d’activités civiles ou militaires de l’entité fantoche », s’est félicité M. Bourita, martelant que seule est permise la présence de la MINURSO dans le cadre de sa mission de surveillance de Cessez-le-Feu.

La communauté internationale apporte, de ce fait, un coup fatal au mythe des « territoire libérés », entretenu, des années durant, par l’Algérie et le « polisario », a conclu le ministre.

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