Le Maroc renouvelle son soutien à la Libye pour une solution consensuelle et politiquement négociée

Le Maroc a renouvelé sa position « constante et claire » sur le conflit libyen, et son engagement à continuer d’aider les factions libyennes à parvenir à une solution consensuelle et politiquement négociée pour mettre fin à la crise interne qui prévaut dans le pays riche en pétrole.

Cet engagement a été renouvelé par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita dans une allocution lue en son nom mardi lors de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur la réconciliation nationale en Libye.

Dans son allocution, Bourita a réitéré la position « constante et claire » du Maroc sur le conflit libyen, et sa disponibilité à soutenir les efforts de médiation visant à faire de la Libye « un pays fort et démocratique capable de contribuer à l’avancement de l’intégration maghrébine ».

Il a insisté sur le fait que le Royaume considère la Libye comme « un partenaire clé dans la construction de l’espace maghrébin et la réalisation des aspirations des peuples du Maghreb à l’intégration et au développement ».

Le Maroc a également renouvelé son soutien aux efforts déployés par le Conseil présidentiel libyen et par Denis Sassou-Nguesso, président du Congo et président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, en vue de tenir une conférence globale pour la réconciliation nationale en Libye.

Le Maroc, conformément aux directives du Roi Mohammed VI, a été l’un des premiers à accompagner les efforts déployés par les parties libyennes pour surmonter la délicate phase de transition que traverse la Libye, dans le but de réaliser ses aspirations à construire un État uni et unifié dans sa souveraineté, son territoire et sa cohésion nationale, a-t-il ajouté.

Il a également rappelé les efforts du Maroc pour aider les factions libyennes rivales à trouver un terrain d’entente et à mettre fin au sort des citoyens libyens depuis une décennie, depuis que leur pays est tombé dans une spirale de troubles politiques et de violence.

Depuis le début de la crise, le Maroc s’est engagé avec détermination et dynamisme dans les efforts internationaux et régionaux visant à réconcilier les parties libyennes et à faciliter leurs efforts pour trouver une solution consensuelle, et a toujours appelé à l’adoption d’une approche globale, fondée sur le dialogue et le consensus, pour construire un État des institutions, a déclaré Bourita.

Le Royaume du Maroc – Roi, gouvernement et peuple – se tient aux côtés du peuple libyen frère, souligne à chaque occasion la nécessité de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale de l’État libyen et envisage l’adoption d’un dialogue national, avec la participation de toutes les composantes du peuple libyen comme le seul moyen d’atteindre ce stade, a souligné Bourita, rappelant que le Maroc a œuvré, à cet égard, dans le cadre de ses efforts continus de résolution de la crise libyenne, pour rapprocher les points de vue des différentes parties libyennes , ouvrant le dialogue entre eux et créant une atmosphère propice, faisant le pari que la solution ne peut être que libyenne et politique et que les difficultés seront surmontées par un dialogue serein et promouvant la primauté des intérêts libyens.

Une véritable solution à la crise libyenne ne pourra être obtenue qu’à travers un cadre législatif consensuel et global pour les élections, a soutenu Bourita, soulignant l’engagement du Maroc dans le processus politique mené par l’ONU visant à faciliter la voie vers des élections présidentielles et législatives, comme l’a réaffirmé Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, lors de sa visite à Rabat.

Il a rappelé à cet égard que le Maroc a accueilli plusieurs réunions de dialogue entre factions libyennes rivales, réunissant des responsables du parlement basé à l’est de la Libye et du Haut Conseil d’État basé à Tripoli pour discuter d’un éventuel consensus sur la meilleure façon de mettre fin à la crise libyenne.

Aussi, le Maroc a toujours placé la question libyenne au centre de ses consultations politiques dans le cadre de rencontres bilatérales, régionales et internationales, au cours desquelles il a cherché à faire pression pour une solution politique à la question et à écarter le spectre d’une intervention militaire ou guerre civile, se souvient-il.

Le Royaume du Maroc estime que parvenir à un cadre législatif consensuel et global pour les élections en Libye, sous l’égide des Nations Unies, est le seul moyen de parvenir à une paix durable, et la tenue d’élections dans les meilleurs délais est la garantie de la formation d’un gouvernement légitime et élu. A cet égard, nous espérons que la Conférence de réconciliation nationale, que l’Union africaine et le Conseil présidentiel libyen entendent organiser à Tripoli, sera l’occasion de renforcer le consensus entre les parties libyennes, a déclaré Bourita, renouvelant la détermination et la disponibilité permanentes du Maroc à accompagner la réconciliation nationale en Libye, dans le même esprit et avec la même approche qui tire sa crédibilité de la ferme adhésion du Royaume au respect de la volonté des Libyens sans autre agenda,

Tout en affirmant que le dépassement de la crise passe par une réconciliation globale fondée sur les principes de la justice transitionnelle, le Maroc salue les efforts du Conseil présidentiel pour lancer le processus de réconciliation nationale et faire aboutir le processus de consensus entre Libyens en vue de la mise en place des institutions étatiques. et renforcer leur capacité.

A cet égard, le Maroc offre son expertise à nos frères libyens de la justice transitionnelle, notamment l’expérience éminente de la Commission Equité et Réconciliation, a-t-il souligné.

De ce point de vue, le Maroc considère que séparer la question de la réconciliation nationale de la scission politique et de la lutte d’influence et d’intérêts en Libye, sans négliger le rôle du règlement politique et la résolution du dilemme de légitimité par des élections législatives et présidentielles, ainsi que l’unification des institutions militaires et de sécurité sont parmi les premières étapes pour faire avancer cette question, en plus de continuer à renoncer au discours de haine qui ne fait qu’exacerber la situation actuelle.

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